pistolet de garde champêtre

Une petite curiosité historique qui comporte encore quelques traces de l’âge de pierre puisqu’elle est à silex. Donc on est dans l’esprit du forum.
Un pistolet dit de Garde Champêtre.
Un nom qui dans l’imaginaire portait à pleurer sous l’ancien régime puis petit à petit à rire un peu plus de nos jours.




Ce dérivé de réglementaire sort de l’époque post révolutionnaire.
Ce n’est que sous l’Empire que le « corps » des gardes champêtres fut réellement structuré.
Recrutement parmi les vétérans dès 1800 etc.
On retrouve l’imagerie du garde avec son bicorne, son sabre briquet et plus rarement son fusil de guerre (ordonnance de 1816) et son pistolet.
Cette arme comme beaucoup de pistolets de garde champêtre est de l’ancien département de Seine et Oise. Ce territoire comportait beaucoup de territoires de chasse anciennement royaux que les empereurs, présidents, et autres rois post révolutionnaires de hâtèrent de re protéger des gueux…
Je n’en ai pas vu en provenance d’une autre zone.














il faudrait retrouver dans les archives l'ouvrier dit " quatre barres 2 points"!

Sympa...On dirait que c'est une arme raccourcie non ????

CLOSDELIF a écrit:Sympa...On dirait que c'est une arme raccourcie non ????

Suis pas convaincu, parce que le canon est fin...

Moi non plus d'ailleurs, c'est juste l'esthétique de l'avant qui est inhabituelle...

C'est le Derringer made in France!

un bon travail de restauration a effectuer

pas certain qu'il soit raccourci ! avec cette crosse en "bec de corbin", c'est manifestement conçu pour être une arme de "petite taille" (sans doute un peu à la manière des pistolets de gendarmerie ?).

Jeppesen a écrit:pas certain qu'il soit raccourci ! avec cette crosse en "bec de corbin", c'est manifestement conçu pour être une arme de "petite taille" (sans doute un peu à la manière des pistolets de gendarmerie ?).

C'est effectivement un "profil" gendarmerie. Platine ANIX
Mais de fabrication économique , sans aucune garniture.
Tous ces pistolets gardes champêtres présentent le même standard.
canon rond à pans au tonnerre. Pas d’embouchoir , pas de calotte ni de contre platine.
crosse noyer. Baguette fer.

bien sympas ce pistolet de poche  
quel est le calibre ? quelle longueur de canon ? peux tu mettre une vue coté contre platine ?
elles sont belles aussi ces plaques de gardes 19 eme siècle .

contre platine deux simples rondelles de laiton bloquent les vis .
calibre 15.2
longueur du canon 13.5

Les blasons , empire et vraisemblablement restauration sont tirés du Net.

hello
merci pour la photo et les dimensions .
le prochain Kentucky a silex pas cher qui traine sur internet pourrait bien être transformé en reproduction de cet engin .

Bien sympas, ces petits pistolets !

Une question du belge que je suis : la semaine dernière, j'étais en Alsace et j'ai vu une voiture marquée "garde-champêtre". Est-ce que ce métier existe toujours en France alors qu'il y a aussi la Police et la Gendarmerie ?
Pour info, en plat pays, nous n'avons plus qu'un seul corps pour tout : la Police.

Bien sur les Gardes-champêtres sont toujours d'actualité pour les petites communes même si ce Corps a tendance à se résorber. Il y a aussi la police municipale, pour les communes plus importantes. Puis la Gendarmerie pour les chefs lieu de canton en zone rurale; et bien sur la Police Nationale pour les villes plus importantes.
Il faut savoir qu'un Garde-champêtre est nommé sur concours, et depuis quelques années peuvent être compétent sur plusieurs communes rurales.....

Merci pour la réponse.
Et il n'y a jamais de conflits sur les compétences territoriales ou juridiques entres les différents corps ?

les gardes champêtres deviennent de plus en plus rare et ceux qui restent n'ont plus le même statut

J'ai un grand-père (que je n'ai pas connu) qui était garde champêtre dans sa commune de l'Oise. Mon père m'en a souvent parlé, et ses attributions étaient plutôt variées, du piégeage des nuisibles aux annonces publiques sur la place du village (avec un tambour!). Mais je n'ai jamais entendu dire qu'il était armé...Est-ce que c'était une règle générale, d'être armé, ou est-ce que c'était laissé à l'appréciation des communes?

Je pense que les gardes-champêtres étaient armés essentiellement à l'époque où le "braconnage" était très actif...

même dans les petites communes ou on les appelle encore "garde champêtre " ce sont plutôt des policiers municipaux . on les voit de plus en plus porter des armes depuis les attentats .
a mon avis c'est eux qui représentent le plus ce qu'on appelle "la police de proximité" en général tout le monde les connaît et je pense qu'ils ont un rôle important voir même indispensable dans une petite commune .
pour l'anecdote :quand nous étions gosse mon frangin n'aimait pas l'école et il fuguait dès que c'était possible ,c'est souvent le garde champêtre qui le ramenait a l'école ou a ma mère .
dans les petites communes le garde champêtre ,le curé et l'instituteur avaient un grand rôle social

Oui, ils faisaient un peu de tout...Tous les jours, mon grand-père sonnait la cloche à midi. C'était une lourde responsabilité, parce qu'elle indiquait la pause pour tous les gens qui travaillaient dans les champs...

A l'époque (après la WWI), ce type d'emploi était souvent attribué aux anciens combattants qui avaient été blessés. Mon grand-père avait reçu un shrapnel qui lui avait traversé le foie et un poumon, ce qui était plutôt mauvais signe dans les conditions de l'époque. Mais il devait avoir le cuir épais, parce que les chirurgiens n'ont pas réussi à le tuer, malgré de nombreuses opérations...

Dans ses attributions, il y avait des trucs un peu bizarres. Par exemple, le conseil municipal se réunissait tous les mois, et la séance devait bien évidemment être publique. Mais comme ça n'intéressait personne dans le patelin, il était obligé d'y assister, afin qu'il y ait un "public", puisque personne ne se déplaçait...
Il "gérait" aussi le "lieu d'asile" communal. Il y avait à l'époque pas mal de clochards itinérants qui allaient d'un patelin à l'autre. Il y avait un local avec de la paille dans lequel ils pouvaient dormir, mais le garde-champêtre leur confisquait leurs allumettes avant de leur autoriser l'accès, et leur restituait le lendemain matin, bien sûr...Après 40, il a vu passer pas mal de prisonniers évadés, qui dormaient le jour et marchaient la nuit...

Je regrette de ne pas l'avoir connu, parce qu'il avait surement pas mal de choses intéressantes à raconter sur l'époque. Aujourd'hui, La rue principale du village porte  son nom, je ne manque jamais de jeter un coup d’œil à la plaque quand je passe par là...

Dans ce que j’ai connu du monde rural j’en ai croisé deux étant jeune.
Un en Saône et Loire, l’autre dans le Vaucluse.
Avec le recul et de ce dont je me souviens ils étaient le maillon de terrain final de la LOI en milieu rural.
Ils étaient la LOI sans la rigueur de celle-ci. Généralement respectés de tous sauf des méchants (qui sont rares en milieu rural). Ils avaient table ouverte chez tout le monde (café et gnole aussi !)
Bras « armé » des maires des petites communes rurales ils étaient intégrés à leur terroir dont ils étaient généralement issus.
Ils faisaient un peu tout.
Cela allait de la police rurale (pêche-chasse), au logement des journaliers de passage (dont Corto nous parlent), en passant par leur rôle de crieur (« Avis à la population…. » ), à la distribution des commissions au mamés et papés éparpillés sur la commune.
Ils bottaient le cul des gamins qui faisaient trop les couillons, apprenaient à poser des bouteilles à vairons aux autres, surveillaient « attentivement » le pesage de l’alcool des bouilleurs, ramenaient les bringueurs « au fossé » chez eux…
Ils dépannaient la ménagère d’un garenne ou d’un brochet quand besoin était.
Ils savaient tuer le cochon, percer le ventre des moutons « gonflés », aider au vêlage et à l’agnelage, etc.
Ils faisaient souvent le cantonnier, aidaient aux moissons et aux foins.
C’était l’incarnation du service public en milieu rural. Ils étaient LA LOI des campagnes, la seule connue alors dans ce milieu, celle du bon sens et de l’entraide.
Je vous parle de ceux que j’ai connu. D’autres étaient peut-être plus retors…

Aujourd’hui je ne sais pas trop. Le peu qui restent doivent déprendre de la « municipale » ou d’organisations émanant des communautés de communes

Lone Rider a écrit:Bien sympas, ces petits pistolets !

Une question du belge que je suis : la semaine dernière, j'étais en Alsace et j'ai vu une voiture marquée "garde-champêtre". Est-ce que ce métier existe toujours en France alors qu'il y a aussi la Police et la Gendarmerie ?
Pour info, en plat pays, nous n'avons plus qu'un seul corps pour tout : la Police.

Même plus de gendarmerie?
Une seule administration!
Ça doit être le foutoir, ce pays!

En France, il y a les agents de l'ONF (maintenant ONCF), les "gardes privés", les "municipaux", la gendarmerie, la police nationale.

on a même aussi la "police de l'eau" !

WICHITA a écrit:on a même aussi la "police de l'eau" !

Oups! je les oubliais!

A la fin de ma carrière (en 2010) les Gardes-champêtres étaient nommés sur concours et étaient affectés dans les communes par arrêtés (Sous-Préfecture- Préfecture). Chez moi le dernier que j'ai très bien connu portait le képi et la plaque "LA LOI" lors de manifestations dans la commune. Il faisait aussi partie de l'équipe de cantonniers dont il était responsable. Il gérait aussi les places au cimetière, implantait lui-même les caveaux avec un cordeau pour éviter le foutoir. Il était aussi responsable des feux d'artifices qu'il tirait lui même....
Il n'a pas supporté la retraite et s'est mis une 22 sous le menton peu de temps après son départ.
Depuis plus personne n'occupe cette fonction et des sociétés privées (qui coûtent la peau des fesses) sont chargées de ces diverses occupations.

Comme je viens d'un petit village, j'ai encore connu aussi le garde-champêtre qui n'avait déjà plus toutes les attributions décrites ci-dessus. La "légende" raconte qu'il n'a jamais mis qu'un seul PV dans toute sa carrière : à sa belle-soeur avec laquelle il était en froid et qui faisait exprès de prendre la seule rue en sens interdit de la commune..... à vélo !
Quant à la Police belge, elle a remplacé tous les corps dont la Gendarmerie qui existait encore jusqu'à l'affaire Dutr..x. Il y avait eu des dysfonctionnements précisément à cause des différentes autorités qui n'avaient pas partagé leurs infos. Alors, on a unifié en un seul corps.
En pratique, il y a forcément des services différents qui sont chacun spécialisés dans un domaine.
Mais, une seule autorité tout en haut, une seule formation commune, un seul uniforme, etc.
Cela ne veut pas dire qu'il n'y a jamais de couac mais, normalement, plus de guéguerre des polices.