Un Modèle 1763 "Révolutionnaire" fabrication "Libreville" (ex Charleville)

Entre 1793 et 1798, "révolution oblige", la Manufacture Royale d'armes de Charleville a porté le nom de "Libreville".

La fabrication du pistolet Modèle 1763 a repris (le modèle qui lui avait succédé n'ayant pas été un franc succès), mais les garnitures "laiton" sont remplacées par des garnitures en "fer".

Il s'agit de produire vite, "La Nation est en danger" !

A cette période, c'est toujours l'entrepreneur GOSUIN qui est en activité (période entre 1783 et 1800).

La commande porte sur quelques 35.000 paires de pistolets. (Une seconde commande ultérieure portera sur la même quantité).


Voici l'un deux, en bon état au vu de son âge (et le canon est également en bon état).
































Le témoin d'un passé turbulent de notre Histoire  

Une ligne magnifique , félicitations pour posséder un silex en si bel état et merci de nous le présenter !

Magnifique .

ils sont magnifiques !!

jolie trouvaille
tu vas le faire parler ????

Très belle arme, merci pour le partage...

Le canon est en bon état...c'est très très tentant....et je suis un petit être "faible", qui "cède" facilement aux bonnes choses....

Belle arme, merci Jep de nous la présenter

Très très sympa comme présentation, ce pistolet est magnifique et bien photographié.

Merci.

Le tir avec ce genre d'arme se faisait de préférence quasiment à bout portant. En prenant soin de ne pas toucher l'adversaire pour éviter l'explosion du canon.

Encore un enseignement du Général de Brack :

Q « Quels sont les coups de pistolet les plus sûrs ?»
R « ceux qui sont tirés à brûle-pourpoint. Pour ceux-ci, il n'y a  pas besoin d'ajuster mais il ne faut pas que le bout du canon touche l'ennemi parce que le pistolet pourrait éclater et blesser le tireur »

Texte tiré de cet ouvrage * en page 46 :


A bientôt


* PS : on le trouve encore dans différentes ré-éditions.

Ouvrage des plus intéressant, pour ceux qui sont attirés par la chose;

J'en possède 2 exemplaires, un "ancien", l'autre étant une réédition, au format d'origine, qui, rappelons-le tant qu'à faire, était prévu pour pouvoir être transporté dans les fontes ou autre "poche de rangement" d'un officier de cavalerie, afin d'être consultable facilement, à tout moment, si besoin était (ou de "tuer" le temps au bivouac ? ).


Dimensions: 14 x 8,5 x 4,3 cm (d'épaisseur !...la réédition récente (1995) qui est un "fac-similé de l'édition de 1880, ne fait que 3,2 cm, d'ailleurs...?).

Un ouvrage qui a manifestement été apprécié, puisque réédité jusque tardivement à l'usage des officiers, avant de devenir essentiellement un ouvrage intéressant les historiens...ou les passionnés

Jeppesen a écrit:Ouvrage des plus intéressant, pour ceux qui sont attirés par la chose;
Un ouvrage qui a manifestement été apprécié, puisque réédité jusque tardivement à l'usage des officiers, avant de devenir essentiellement un ouvrage intéressant les historiens...ou les passionnés

Pas seulement.
J'ai été hussard pendant 8 années fabuleuses et je peux témoigner que l'esprit général de ce livre est que la cavalerie légère travaille toujours du faible au fort et que sa mobilité, son professionnalisme et son agressivité sont ses seuls atouts.
Et c'est toujours le cas.

De mémoire, la salle d'honneur de mon Régiment (2e RH) en possédait un exemplaire, sans doute une édition originale, sinon de l'époque.

Ce qui est incroyable dans l'ouvrage, c'est le sens du détail vécu : par exemple l'importance donnée aux soins à apporter aux chevaux et à leur nourriture, l'entretien du matériel, les petits détails de la vie en campagne, campement, alimentation, recherche du renseignement, etc ....

Par Lassalle, vive les Hussards !

c'est bien en cela (soins aux chevaux, ou aux armes, particulièrement les sabres) que je parlais de l'intérêt de ce livre  pour les "professionnels" jusqu'à une période "tardive" (de fait, jusqu'aux débuts de la 2ème guerre mondiale).

Par la suite, si les questions du travail "de reconnaissance" (part importante du "job" de la cavalerie légère, qu'elle soit "à crottin"  ou "motorisée", et que l'on retrouve aussi dans versions plus "modernes", comme avions ou hélicoptères de l'ALAT, par exemple) sont de même nature, ou disons du même esprit", les façons de "pratiquer le renseignement et la "reconnaissance" ont quand même sensiblement évoluées, à-priori

Malgré cela, et comme je le précisais (du moins je le pense), l'intérêt reste entier.

Quand à LASALLE...c'est mon héros (bon, avec Guynemer , je dois l'avouer )




et j'ai bien entendu une bonne biographie de cet enfant turbulent de l'Empire (et de la Révolution (malgré ses origines) et du Consulat avant.

On pourrait écrire 10 romans avec sa vie (pourtant bien trop courte, mais ainsi l'avait-il souhaitée)



Viva Hussar

Il est intéressant en effet ce livre de Fortuné de Brack , je viens de le parcourir dans Gallica : Il préconise l'utilisation de mandrins en bois pour éviter que les balles ne descendent lorsque le pistolet est balloté dans les fontes .

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96024075/f80.double.r=Fortune%20de%20Brack%20(1789-1850)

Je possède aussi une réedition de l'ouvrage du "Brav' Général de Brack" qui fait vibrer mon sabre ..âme d'ancien "Chasseur"
Savez vous l'accessoire que De Brack juge le plus indispensable pour le cavalier? (Léger)
"...Le Suspensoir" qui doit permettre au cavalier ;léger  a fortiori lourd  de bien caler ses "bijoux de famille" vers le haut et éviter ainsi que dans le soubresaut du galop d'une charge contre des "rosbifs";cosaques ou autres "Amours" (cavaliers bachkires équipés d'arcs) le cavalier retombant sur sa selle ne trouve ceux-ci entre les deux

jean santos a écrit:Il est intéressant en effet ce livre de Fortuné de Brack , je viens de le parcourir dans Gallica  : Il préconise l'utilisation de mandrins en bois pour éviter que les balles ne descendent lorsque le pistolet est balloté dans les fontes .

Cette précaution illustre bien que le danger d'un vide entre charge et balle était déjà bien connu : au mieux gonflement du tube, au pire éclatement.

Un certain nombre de "fontes" d'arçon étaient équipées justement d'un mandrin en bois,fixé sur le fond de la fonte sur lequel venait s'emboiter le canon du pistolet glissé dans celles-ci.

Ce qui maintenait le pistolet en place, mais aussi (et surtout) évitait que la balle ne "descendent" dans le canon.

Les fontes allaient par deux, une de chaque coté de l'arçon, et le cavalier recevait bien entendu une paire de pistolet.

Je serais intéressé par une photo si quelqu'un a dans sa collection un de ces mandrins en bois .
Je possède une paire de pistolets de gendarmes de la garde de Louis XVIII(diamètre âme 17mm) et j'aurais aimé leur tourner cet accessoire...en attendant de trouver un jour des fontes

la plupart de ceux que j'ai vu sont marqués L3 sur la platine , le premier présenté differe , ( je ne sais d 'ailleurs pas à quoi L3 correspond
le mien

Belle pièce  voici mon mien Maintenant je cherche un pistolet de bord maritime 1779

faut que tu prennes le mien en stage ....je vois que tu t'en occupe bien !!!

Demande d'informations au sujet du poinçon L3 frappé sur de nombreux "LIBREVILLE" An 3 ou inspecteur Leclerc An3

salut En 1792 la France révolutionnaire face les menaces d'invasion de la coalition européenne. En juillet 1792 la Patrie est déclarée en danger et en août 1793 l'Assemblée Législative vote la "Levée en masse". Une armée révolutionnaire est formée et il faut armer en peu de temps plus de 750.000 hommes ! Le pistolet réglementaire de cavalerie 1763/66 du Ancien Régime est abandonné dans 1778 au profit du pistolet modèle 1777. L'entretien du pistolet M1777 était difficile, le pistolet flotte dans les fontes et le tireur brûle les main après plusieurs tirs. Le pistolet M1777 ne fut donc pas très populaire dans les corps de troupe. La cavalerie ne veut pas cette arme, la production du pistolet 1777 était beaucoup trop compliqué pour les manufactures d'armes révolutionnaires qui sont désorganisé et il manque de cuivre pour fabriquer le coffre de laiton. C'est pourquoi il est décidé de reprendre la fabrication du vieux modèle 1763 mais avec des garnitures en fer. Les fabrications du pistolet modèle 1777 sont abandonnées en 1792-1793 et le pistolet 1763 va reprendre a nouveau du service. Dans la terminologie de l'époque le pistolet est qualifié comme ""pistolet no 1". La manufacture de Libreville (le nom pour Charleville pendant 1793 -1798) a l'exclusivité de la production de ces pistolets. En l'an III (1794) une commande est confiée à Libreville de 35000 paires de pistolets (production Ancien Régime était environ 33000 paires). L'entrepreneur Gosuin (1783 - 1800) assure l'exécution de cette commande. En l'an VI (1798) une nouvelle commande est passée à Gosuin qui fait graver les platines à son nome. L'importance de cette commande n'est pas connue mais on estime que cette commande était aussi environ 35000 paires de pistolet. D'autre commandes sont probables. En raison de l'urgence de réalisation d'une fabrication aussi importante, la qualité des pistolets révolutionnaires est souvent médiocre. Il y a différents marquage de platine sous la Révolution : Mre de Libreville" ou "M. N Gosuin a Charleville". En l'an IX on fabrique encore à Charleville et Maubeuge des pistolets 1763 mais avec garnitures en laiton et platine du modèle an IX. Les dernières livraisons se sont effectuées en l'An X donc après l'introduction du modèle An IX. La totalité de production des pistolets révolutionnaires M1763 est probablement plus de 70.000 paires. Le pistolet M1763 révolutionnaire demeure cependant relativement rare, surtout en état d'origine. Pistolet Manufacture de Libreville - PR