Winchester: la genèse
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Les armes du Paléolithique aux Années Folles :: DE 1830 à 1930 :: Les armes à feu du reste du monde.
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Winchester: la genèse
Présentez une arme à levier de sous garde à quelqu’un et demandez-lui s’il sait ce que c’est. Il est statistiquement probable qu’il vous répondra « une Winchester » (s’il répond, pour tous les modèles : « une Marlin », conseillez-lui de consulter )
Mais comment les premières Winchester à levier de sous garde sont-elles apparues ? Génération spontanée ou lente évolution darwinienne ? Voici un résumé succinct de leur genèse.
Les prémices.
En 1841, en Angleterre, messieurs Golden et Hanson déposent un brevet pour une balle fulminante, c’est à dire un projectile révolutionnaire dont la balle, creuse, contient une matière servant à la fois d’amorce et de propulseur.
En 1847, le londonien Taylor reprend le principe de cette balle fulminante et imagine de la placer dans un magasin situé sous le canon d’une arme à feu.
Walther Hunt, un américain, reprends ensuite ces idées à son compte et se voit attribuer le brevet 7501 d’Août 1846 pour une carabine à répétition à balles autopropulsée.
1849 - Hunt repeating rifle (ou Volition rifle)
L'arme utilisait un magasin sous le canon, un levier à anneaux pour manœuvrer le mécanisme. Le projectile, dit "rocket ball" était une balle creuse en plomb (un peu comme une Minie très profonde) qui contenait la poudre, tenue en place par un disque percé. La mise à feu se faisait par amorçage séparé.
Ce modèle est excessivement rare. En fait, il n’en existe qu’un exemplaire connu, et il est depuis « toujours » dans la collection de la société Winchester.
1850-51 - Jennings rifle
Cette arme, dont les différents modèles seront fabriqués à environ 5000 exemplaires, est la descendante technique directe de la Hunt.
1st model: fusil à un coup à amorçage automatique, calibre .54
2nd model: arme à répétition à magasin sous le canon, amorçage automatique.
3eme modèle : arme à un coup à chargement par la gueule, comme qui dirait un retour en arrière...
La fabrication des carabines Jennings est financée par un quincaillier New-Yorkais, Courtland Palmer, et la fabrication a lieu chez Robbins et Lawrence. Deux ouvriers de cette firme vont se pencher sur cette arme. L’un s’appelle Daniel Baird Wesson. L’autre, Benjamin Tyler Henry. Ce dernier a déjà été familiarisé avec les premiers balbutiements de l’arme à répétition américaine, le « waterproof rifle », chaînon manquant entre le fusil Hall et la carabine Spencer.
Jennings 1er modèle, photo Wild West Treasure
Peu après, un troisième larron rejoint l’aventure, un certain Horace Smith. Il s’associe avec Daniel B. Wesson et fondent à Norwich Connecticut, la Smith & Wesson company.
1854 Smith&Wesson lever action repeating pistol.
Sur un brevet (n°10535) daté du 14 février 1854 de H. Smith et D. Wesson, seront fabriqués en 1854-55 environ un millier de pistolet à répétition, à Norwich, dans le Connecticut.
Mécanisme à levier de sous garde, boîtier acier, magasin tubulaire chargé par l'avant situé sous le canon. La cartouche contient la poudre (comme la rocket ball), mais aussi l'amorce. Il existe deux modèles, un en calibre 30, canon de 4", l'autre en calibre 38, canon de 8". On connait aussi quelques carabines. La faiblesse de la cartouche n'en fait pas une arme à succès, pas plus que les gros problème d'étanchéité...
En parallèle de cette expérience, Smith & Wesson expérimentent à partir des brevets français de Pottet et Flobert et déposent en Août 1854 le brevet 11496 pour une munition à étui métallique et amorçage incorporé. Mais les coûts de fabrication de cette munition empêchent son développement industriel, et faute de munition adaptée, les ventes des pistolets à répétition ne décollent pas, mettant la société en péril.
Un groupe de commerçant de New York et de New Haven reprend l’affaire. Smith et Wesson ne sont plus que des associés et tous les brevets concernant les armes à répétition passés et futurs sont cédés à la nouvelle structure, la Volcanic Repeating Arms Cie. Parmi les investisseurs se trouve un homme d’affaire œuvrant dans la confection, Oliver F. Winchester.
1855-57 Volcanic lever action pistol
La Volcanic Repeating Arms Cie continue à sortir et améliorer ses modèles (mais pas la munition...). Le magasin devient partie intégrante du canon. L'aspect de la crosse et de la carcasse en bronze permet de différencier ces armes des S&W antérieurs. Apparaît également un modèle de carabine.
Faute d’une munition adéquate, les armes de la nouvelle société ne se vendent pas mieux qu’avant et la société se trouve vite acculée à la faillite.
1857-1866 – New Haven Arms Cie.
En 1857, la société est réorganisée et devient la New Haven Arms company, rachetée par Oliver F. Winchester qui en devient dès lors seul et unique propriétaire.
Malgré les changements dans la société, les armes seront toujours commercialisées sous le nom Volcanic. Sont diffusés différents modèles de pistolets et de carabines, en calibre 30 et 38.
Oliver Winchester s’est adjoint, dès la création de sa compagnie, les services de Benjamin Tyler Henry, certainement sur recommandation de messieurs Smith et Wesson. À cette date, S&W ont développé une cartouche de .22 court à percussion annulaire qu’ils chambrent dans leur révolver n°1, après avoir acquis une licence d’utilisation du brevet de Rollin White qui protège le principe du barillet foré de part en part.
Sur la base de cette cartouche, Henry va développer une munition de calibre .44 à percussion annulaire, qui sera au point en 1858. Comme l’invention de Smith et Wesson possède une antériorité évidente, aucun brevet ne sera déposé pour protéger cette invention, mais Oliver Winchester se protégera d’éventuelles poursuite par une lettre envoyée à leurs anciens associés.
En 1859, Henry perfectionne sa munition en la dotant d’une balle à nez plat, permettant l’utilisation dans un magasin tubulaire. La cartouche devient la .44 Henry Flat.
1860 - Henry repeating Rifle.
La puissance de cette munition rend le concept viable. Certes, d'un point de vue militaire, cette puissance n'est pas adaptée aux méthodes du temps, mais pour un usage chasse-défense (ou escarmouche-guerres urbaines), elle est parfaite.
Henry adapte le mécanisme à sa nouvelle munition en dotant la culasse d’un percuteur (deux en réalité), et d’un extracteur. L’invention est déposée sous le brevet 3446 du 16 octobre 1860 attribué à Benjamin T. Henry. Toutefois, Oliver F Winchester apparaît sur le brevet en tant que co-inventeur.
Pour assurer la production de cette arme, Winchester passe un accord spécifique avec Benjamin T. Henry, aux termes duquel celui-ci se voit octroyer un contrat pour la fabrication de 5000 carabines qui porteront son nom.
Un des principes cardinaux de O. Winchester était de refuser de payer des royalties pour un brevet dont il détenait les droits.
Henry se retrouve Directeur de la New Haven Arms Cie et signataire d’un contrat de sous-traitance pour la production des armes qu’il a inventées... La société mets à sa disposition les bâtiments, équipements et matières premières, reste à sa charge l’embauche la direction et la paie des ouvriers, son revenu étant constitué par la différence entre le prix d’achat contractuel et le coût de revient, sachant que son salaire de Directeur est suspendu.
Au bout des cinq ans de contrat, les 5000 carabines commandées ont été livrées et Henry a gagné le double de ce que lui aurait rapporté son salaire de Directeur sur la même période.
Toutefois, mécontent de la situation Henry va se brouiller avec O. Winchester et quittera la société pour redevenir armurier à son compte après avoir essayé de se voir attribuer de manière légale la propriété de la New Haven Arms Cie.
Cette opération ayant échoué, O.F. Winchester modifiera les statuts de la société qui deviendra alors la Winchester Repeating Arms Company (1866.)
C'est de la carabine Henry que descendront les Winchester 66, 73 et 76.
Sources:
Flayderman Guide to antique american firearms,
La Gazette des Armes 86, article de Yves Cadiou
photos empruntés à différents vendeurs d'antiquités (Wild West Treasures, James D. Julia)
Mais comment les premières Winchester à levier de sous garde sont-elles apparues ? Génération spontanée ou lente évolution darwinienne ? Voici un résumé succinct de leur genèse.
Les prémices.
En 1841, en Angleterre, messieurs Golden et Hanson déposent un brevet pour une balle fulminante, c’est à dire un projectile révolutionnaire dont la balle, creuse, contient une matière servant à la fois d’amorce et de propulseur.
En 1847, le londonien Taylor reprend le principe de cette balle fulminante et imagine de la placer dans un magasin situé sous le canon d’une arme à feu.
Walther Hunt, un américain, reprends ensuite ces idées à son compte et se voit attribuer le brevet 7501 d’Août 1846 pour une carabine à répétition à balles autopropulsée.
1849 - Hunt repeating rifle (ou Volition rifle)
L'arme utilisait un magasin sous le canon, un levier à anneaux pour manœuvrer le mécanisme. Le projectile, dit "rocket ball" était une balle creuse en plomb (un peu comme une Minie très profonde) qui contenait la poudre, tenue en place par un disque percé. La mise à feu se faisait par amorçage séparé.
Ce modèle est excessivement rare. En fait, il n’en existe qu’un exemplaire connu, et il est depuis « toujours » dans la collection de la société Winchester.
1850-51 - Jennings rifle
Cette arme, dont les différents modèles seront fabriqués à environ 5000 exemplaires, est la descendante technique directe de la Hunt.
1st model: fusil à un coup à amorçage automatique, calibre .54
2nd model: arme à répétition à magasin sous le canon, amorçage automatique.
3eme modèle : arme à un coup à chargement par la gueule, comme qui dirait un retour en arrière...
La fabrication des carabines Jennings est financée par un quincaillier New-Yorkais, Courtland Palmer, et la fabrication a lieu chez Robbins et Lawrence. Deux ouvriers de cette firme vont se pencher sur cette arme. L’un s’appelle Daniel Baird Wesson. L’autre, Benjamin Tyler Henry. Ce dernier a déjà été familiarisé avec les premiers balbutiements de l’arme à répétition américaine, le « waterproof rifle », chaînon manquant entre le fusil Hall et la carabine Spencer.
Jennings 1er modèle, photo Wild West Treasure
Peu après, un troisième larron rejoint l’aventure, un certain Horace Smith. Il s’associe avec Daniel B. Wesson et fondent à Norwich Connecticut, la Smith & Wesson company.
1854 Smith&Wesson lever action repeating pistol.
Sur un brevet (n°10535) daté du 14 février 1854 de H. Smith et D. Wesson, seront fabriqués en 1854-55 environ un millier de pistolet à répétition, à Norwich, dans le Connecticut.
Mécanisme à levier de sous garde, boîtier acier, magasin tubulaire chargé par l'avant situé sous le canon. La cartouche contient la poudre (comme la rocket ball), mais aussi l'amorce. Il existe deux modèles, un en calibre 30, canon de 4", l'autre en calibre 38, canon de 8". On connait aussi quelques carabines. La faiblesse de la cartouche n'en fait pas une arme à succès, pas plus que les gros problème d'étanchéité...
En parallèle de cette expérience, Smith & Wesson expérimentent à partir des brevets français de Pottet et Flobert et déposent en Août 1854 le brevet 11496 pour une munition à étui métallique et amorçage incorporé. Mais les coûts de fabrication de cette munition empêchent son développement industriel, et faute de munition adaptée, les ventes des pistolets à répétition ne décollent pas, mettant la société en péril.
Un groupe de commerçant de New York et de New Haven reprend l’affaire. Smith et Wesson ne sont plus que des associés et tous les brevets concernant les armes à répétition passés et futurs sont cédés à la nouvelle structure, la Volcanic Repeating Arms Cie. Parmi les investisseurs se trouve un homme d’affaire œuvrant dans la confection, Oliver F. Winchester.
1855-57 Volcanic lever action pistol
La Volcanic Repeating Arms Cie continue à sortir et améliorer ses modèles (mais pas la munition...). Le magasin devient partie intégrante du canon. L'aspect de la crosse et de la carcasse en bronze permet de différencier ces armes des S&W antérieurs. Apparaît également un modèle de carabine.
Faute d’une munition adéquate, les armes de la nouvelle société ne se vendent pas mieux qu’avant et la société se trouve vite acculée à la faillite.
1857-1866 – New Haven Arms Cie.
En 1857, la société est réorganisée et devient la New Haven Arms company, rachetée par Oliver F. Winchester qui en devient dès lors seul et unique propriétaire.
Malgré les changements dans la société, les armes seront toujours commercialisées sous le nom Volcanic. Sont diffusés différents modèles de pistolets et de carabines, en calibre 30 et 38.
Oliver Winchester s’est adjoint, dès la création de sa compagnie, les services de Benjamin Tyler Henry, certainement sur recommandation de messieurs Smith et Wesson. À cette date, S&W ont développé une cartouche de .22 court à percussion annulaire qu’ils chambrent dans leur révolver n°1, après avoir acquis une licence d’utilisation du brevet de Rollin White qui protège le principe du barillet foré de part en part.
Sur la base de cette cartouche, Henry va développer une munition de calibre .44 à percussion annulaire, qui sera au point en 1858. Comme l’invention de Smith et Wesson possède une antériorité évidente, aucun brevet ne sera déposé pour protéger cette invention, mais Oliver Winchester se protégera d’éventuelles poursuite par une lettre envoyée à leurs anciens associés.
En 1859, Henry perfectionne sa munition en la dotant d’une balle à nez plat, permettant l’utilisation dans un magasin tubulaire. La cartouche devient la .44 Henry Flat.
1860 - Henry repeating Rifle.
La puissance de cette munition rend le concept viable. Certes, d'un point de vue militaire, cette puissance n'est pas adaptée aux méthodes du temps, mais pour un usage chasse-défense (ou escarmouche-guerres urbaines), elle est parfaite.
Henry adapte le mécanisme à sa nouvelle munition en dotant la culasse d’un percuteur (deux en réalité), et d’un extracteur. L’invention est déposée sous le brevet 3446 du 16 octobre 1860 attribué à Benjamin T. Henry. Toutefois, Oliver F Winchester apparaît sur le brevet en tant que co-inventeur.
Pour assurer la production de cette arme, Winchester passe un accord spécifique avec Benjamin T. Henry, aux termes duquel celui-ci se voit octroyer un contrat pour la fabrication de 5000 carabines qui porteront son nom.
Un des principes cardinaux de O. Winchester était de refuser de payer des royalties pour un brevet dont il détenait les droits.
Henry se retrouve Directeur de la New Haven Arms Cie et signataire d’un contrat de sous-traitance pour la production des armes qu’il a inventées... La société mets à sa disposition les bâtiments, équipements et matières premières, reste à sa charge l’embauche la direction et la paie des ouvriers, son revenu étant constitué par la différence entre le prix d’achat contractuel et le coût de revient, sachant que son salaire de Directeur est suspendu.
Au bout des cinq ans de contrat, les 5000 carabines commandées ont été livrées et Henry a gagné le double de ce que lui aurait rapporté son salaire de Directeur sur la même période.
Toutefois, mécontent de la situation Henry va se brouiller avec O. Winchester et quittera la société pour redevenir armurier à son compte après avoir essayé de se voir attribuer de manière légale la propriété de la New Haven Arms Cie.
Cette opération ayant échoué, O.F. Winchester modifiera les statuts de la société qui deviendra alors la Winchester Repeating Arms Company (1866.)
C'est de la carabine Henry que descendront les Winchester 66, 73 et 76.
Sources:
Flayderman Guide to antique american firearms,
La Gazette des Armes 86, article de Yves Cadiou
photos empruntés à différents vendeurs d'antiquités (Wild West Treasures, James D. Julia)
freebird- Administrateur
- Messages : 2561
Date d'inscription : 04/01/2015
Age : 56
Re: Winchester: la genèse
Post fort interessant mon ami et riche d'informations !
Je ne vois pas les images mais cela est peut être du a mon IPad !
Merci Freebird !
ZR
Je ne vois pas les images mais cela est peut être du a mon IPad !
Merci Freebird !
ZR
Tout a été déjà dit. Mais comme personne n'écoute, il faut sans cesse recommencer.
Qui peut dire comme il brule, est dans un petit feu !
Garder le souvenir les choses qui auraient pu se passer.
Pas de couilles, pas de gloire !
je suis Charlie
UFA MEMBER
Zouaverifle- Messages : 1732
Date d'inscription : 03/01/2015
Age : 60
Localisation : Rhone Alpes
Re: Winchester: la genèse
Merci Freebird
Très intéressant et des détails très peu connus.
Winchester qui n'était pas un ingénieur s'avait, comme beaucoup de grands hommes de l'époque, s'entourer de gens plus compétent que lui.
Mais nombreux sont ceux qui en ont fait les frais dans son entourage.
Très intéressant et des détails très peu connus.
Winchester qui n'était pas un ingénieur s'avait, comme beaucoup de grands hommes de l'époque, s'entourer de gens plus compétent que lui.
Mais nombreux sont ceux qui en ont fait les frais dans son entourage.
Re: Winchester: la genèse
Voici quelques photos de détails d'une Winchester 1866 type 2 pour illustrer ton très bel article.
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Dan
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Dan
Re: Winchester: la genèse
Merci Freebird pour cette excellente synthèse de la genèse des "Winchester" que je relis de temps à autres pour revenir aux fondamentaux.
Avant je connaissais l'article, maintenant je connais l'auteur !
Avant je connaissais l'article, maintenant je connais l'auteur !
Jeanghis- Administrateur
- Messages : 2293
Date d'inscription : 18/01/2015
Age : 72
Localisation : Ain/Jura/Winchester
Re: Winchester: la genèse
Merci Freebird,
Félicitations, un post dont je me suis régalé, tant par les explications et l’excellente précision des informations.
Félicitations, un post dont je me suis régalé, tant par les explications et l’excellente précision des informations.
Vidocq80
vidocq80- Old Timer
- Messages : 3750
Date d'inscription : 20/01/2015
Age : 70
Localisation : HALLENCOURT 80
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