« Lefaucheux Arquebusier »

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La photo est magnifique : Belle mise en valeur des cartouches, de la poivrière et du petit pistolet à un coup Lefaucheux.
Bravo Aaron !
Les boîtes des cartouches ont une étiquette très artistique . Les détails qui sont donnés pour situer la boutique Lefaucheux laissent à penser qu'il n'avait pas encore "pignon sur rue" :
Rue Neuve VIVIENNE 37, vis à vis le passage du Panorama ( ou se trouvent les bureaux du journal des chasseurs)
Tous ces détails permettaient de situer la boutique, les parisiens connaissant certainement le passage des panoramas qui est un des plus anciens de Paris :
https://parisjetaime.com/culture/passage-des-panoramas-p1582
L’étiquette devait servir pour plusieurs calibres puisque ceux-ci étaient inscrits à la main : Avec une plume sergent-major et à l'aide d'encre ferro gallique qui a cette couleur grise caractéristique  .
Tout cela semble très artisanal, tout comme les cartouches à broche avec leur étui composite cuivre/carton    

Superbe, très joli, les mots me manquent
Effectivement Jean, on sent le côté artisanal des emballages

Je viens également de ramasser un autre exemple de ce pistolet !

Certains de ces premiers pistolets des années 1840 ne sont compatibles qu'avec ces cartouches Chaudun, qui sont un peu plus petites que les cartouches de 12 mm ultérieures.


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Magnifique...et émouvant, pour ce qui est des "paquets" de cartouches

Très beau le petit pistolet à la poignée en ivoire.
Je remarque en regardant tes photos en haute définition que les trois armes visibles sur la photo ont été décorées par le même artiste : c'était un graveur qui travaillait à l'eau forte ,dessinant directement sur la pièce le décor avec une plume et du vernis aussi fluide que l'encre .Une fois le vernis sec la pièce était immergée plusieurs dizaines de minutes dans l'acide nitrique dilué pour ronger l'acier laissant en relief le dessin.
Cet atelier de gravure à l'eau forte devait se trouver à Paris ou à proximité car il fallait démonter /remonter les pièces, parfois démonter de nouveau pour une reprise de gravure.
J'avais eu a restaurer la gravure du revolver LF 1854 du Capitaine Parent ( de l'ami Ritalca ) et la gravure venait du même atelier , j'en suis certain car les lettrages et les motifs ,fleurs et ombrages à l'intérieur des fleurs étaient identiques .

Un dernier détail : Là il s'agit d'un pistolet deux coups et en général les pistolets à coffre ( boxlock) ont une détente escamotable par chien. Là il y en a une seule, peut-on armer un chien et laisser l'autre au cran de sureté puis tirer ? ou faut-il armer les deux ? et dans ce cas il y aurait départ des 2 coups en actionnant la détente ?

La détente déclenchera le nombre de marteaux qui sont complètement armés. Si vous armez un marteau, elle déclenchera celui-ci. Si vous armez les deux, elle déclenchera les deux.

Cependant, elle ne tirera pas du tout si l'un des marteaux est en demi-armé.

Et ce qui rend cela plus curieux, c'est que pour charger quoi que ce soit, vous devez mettre les marteaux en demi-armé pour qu'elle puisse s'ouvrir en pivotant.

Jeppesen a écrit:Magnifique...et émouvant, pour ce qui est des "paquets" de cartouches  

Je ne suis pas sûr de connaître une boîte plus ancienne de cartouches entièrement autonomes de quelque type que ce soit. Il existe des cartouches à broche plus anciennes, mais je n'ai jamais vu de boîte pour elles. Je n'ai jamais vu de boîte pour les cartouches de Pauly, bien que j'aie vu des ensembles en coffret qui ont des emplacements pour elles.

Aaron a écrit:La détente déclenchera le nombre de marteaux qui sont complètement armés. Si vous armez un marteau, elle déclenchera celui-ci. Si vous armez les deux, elle déclenchera les deux.

Cependant, elle ne tirera pas du tout si l'un des marteaux est en demi-armé.

Et ce qui rend cela plus curieux, c'est que pour charger quoi que ce soit, vous devez mettre les marteaux en demi-armé pour qu'elle puisse s'ouvrir en pivotant.

C'est assez curieux en effet :
si j'ai bien compris , une fois qu'on a mis les deux chiens en demi-armé et chargé si on veut tirer un seul coup il faudrait armer les deux chiens puis tout en les retenant actionner l'unique détente   pour les accompagner en position abattue, reposant alors sur les broches( pas très rassurant;) ) . Lorsqu'on doit tirer  on arme un des deux et on peut tirer la première cartouche, on arme le second ( là il faut se souvenir quel est le premier qui a été tiré, si c'est deux secondes après ça va ) et on tire alors la seconde cartouche .
Puis on ramène les deux chiens au demi -armé pour pouvoir recharger etc.

Il devient plus simple d'armer les deux et de tirer double balle... une façon détournée d'augmenter le débit de vente de ces belles boîtes de cartouches ?
Il est à noter que c'est les calibres anglais qui étaient notés sur les boîtes , cal.50 et non 12mm c'était peut -être du "marketing" les tireurs parisiens aimant les armes anglo-américaines ?

La taille réelle était en réalité basée sur la mesure parisienne de la livre française de 1840, et non sur la livre anglaise. Une balle ronde qui est 1/50 d'une livre de plomb de cette époque a un diamètre de 11,81 mm, ce qui correspond presque exactement aux dimensions de ces cartouches.

Ils ont également produit une version à balle ronde. Les premières cartouches à broche basaient aussi leur taille de calibre sur la livre parisienne de 1840 plutôt que sur la livre anglaise.