Pistolet de Cristobal Echaniz: Le retour !

Bonjour à tous!
Après un long voyage chez un ami qui l'a un peu "rafraîchi" , le voilà de retour, prêt à en découdre
Message personnel (même pas subliminal) , voici le rappel des cotes cartouches et canon:
- le canon fait 14,7-8 mm de diamètre intérieur:
-diamètre intérieur de la partie acier des douilles: 14mm
-diamètre du fond de la partie laiton: 11 mm
-profondeur de la partie acier: 4,6 mm...ensuite il y a une partie conique qui se termine donc à 11.
Quand mon ami Free aura le temps, quelques boulets seraient géniaux, mais on a le temps hein !!!!
Et maintenant, quelques photos:

c'est vrai qu'il est bien beau

Hello Marc!

Avec les dimensions de canon et d'étuis que tu indiques, comment comptes-tu recharger tes étuis? Avec une balle à culot rétreint?

Hello JP !
Je pense que Free a déjà une ou des idées là dessus....
De toutes façons, le tir restera exceptionnel !

va falloir faire avec les moyens du bord (je vais voir s'il y a moyen de préparer des balle Minié à culot rétreint...)

Il est très beau ainsi, le rafraichissement lui va bien.

Dernières nouvelles historiques !!!!

Contes et légendes sur deux armes aux destins exceptionnels.

Voilà ce que j’ai pu apprendre de l’histoire d’une Winchester 1866 retrouvées récemment dans un champ, à Chatelaillon, près de La Rochelle, en montrant les photos mises en ligne sur le forum WFL ( https://winchester-lsg.forumotion.com/t2122-identification-winchester-1866 ) à une de mes amies, la célèbre voyante et médium Allemande, dite « Erma la douce » qui exerce son art près des imposantes ruines de la commanderie Templière de Vaour dans le Tarn. Bien sûr j’ai dû payer de ma personne afin de pénétrer les mystères de l’Histoire…mais, comment faire autrement ?
Donc, attendez vous à savoir ce qui suit : En 1870 le señor Antonio Echaniz était encore armateur d’une petite flottille de pèche au petit port de Pontedeume près de La Corogne, en Espagne. C’était un homme dur mais juste et entreprenant et ses bateaux sortaient par tous le temps dans le golfe de Gascogne réputé pour ses tempêtes aussi subites que violentes. Sa spécialité était de s’approcher des côtes Françaises réputées plus poissonneuses, là où les sardines sont plus vigoureuses et les homards moins chétifs. Bien sûr, le danger rôdait toujours en mer, et les gardes côtes n’étaient pas le moindre. Antonio, en homme cultivé, connaissait les derniers progrès de l’armurerie Américaine et c’est donc en connaissance de cause qu’il décida d’armer ses capitaines de fameuses carabines Winchester ; des modèles 1866 pour être précis. L’histoire de cet homme nous est connue grâce à son fils Cristobal Echaniz qui fit des études, s’installa comme armurier et œuvra de 1883 à 1896 dans la bonne ville d’Eibar. Il rédigea des mémoires absolument passionnantes (et inédites). Il fabriquait entre autre d’énormes pistolets de calibre 15 mm qui firent trembler le monde et même peut être les tigres du lointain Bengale. (cf le forum Paléo , article dont le lien suit : https://prehistoire-xixeme.forumactif.org/t2064-hola-pistolet-howdah-olle )
Mais revenons à l’histoire de cette carabine ! Lors d’une terrible nuit d’équinoxe en 1871, un frêle esquif Ibère, plus ou moins désemparé par une traversée mouvementée, vint s’approcher trop près des terribles récifs de la pointe des Boucholeurs (lieu hanté par la disparition de la ville mythique de Chatelaillon-le-vieux, qui fut rayée de la carte après une tempête comme la ville d’Ys de sinistre renommée). Brutalement, le bateau fut drossé contre la côte et en quelques secondes disparut corps et biens avec son équipage, à l’exception du capitaine, le plus trapu de tous, qui, s’accrochant d’une main à un morceau de mât flottant et de l’autre à sa Winchester, s’en servit comme d’une pagaie et finit par atteindre la côte dans un endroit un peu plus abrité, au nord de la petite ville. Plus ou moins assommé il se dirigea alors à travers champs vers la lumière tremblotante d’une modeste ferme. Malheureusement, il traversa un champ, pourtant bien clos, où paissait le plus puissant des taureaux de la région : Son propriétaire avait quand même mis un panneau d’avertissement, mais il était rédigé en français et le pauvre homme ne put le lire, d’autant qu’il faisait nuit noire. Chargé par surprise par la bête en furie, il ne dut son salut qu’à la fameuse Winchester qui lui permit d’abattre la bête d’une seule balle entre les deux yeux. Cependant, alertés par le bruit, les douaniers arrivèrent rapidement sur les lieux, et notre homme pour ne pas être accusé d’avoir tenté d’envahir le pays, jeta discrètement l’arme dans un profond fossé boueux….et c’est là que plus d’un siècle plus tard elle fut exhumée par un intrépide amateur de détection !
Le pêcheur fut recueilli à la ferme du propriétaire du taureau et s’engagea chez lui comme valet de ferme. Plus tard, il épousa la fille de son patron et ils furent heureux et ils eurent beaucoup d’enfants qui parlèrent longtemps encore quelques mots d’Espagnol ; c’est pourquoi, on peut encore entendre de nos jours des enfants s’écrier « Ollé » en jouant à la corrida dans les ruelles de Chatelaillon !
Je pensais cette historiette bel et bien oubliée, quand lors du retour de mon pistolet Echaniz à la maison, une autre médium d’origine nordique était fortuitement présente et fit basculer à nouveau les choses. Elle entra quasiment en transe lorsqu’elle aperçut l’arme entre mes doigts fiévreux ! Immédiatement je la questionnais longuement et avec empressement sur ce trouble pour le moins imprévisible ; voilà quel fut son récit !
D’après ses visions l’arme est bien un pistolet de pèlerin et elle fut portée lors d’un extraordinaire voyage à St Jacques de Compostelle par notre vaillant capitaine qui souhaitait remercier Dieu de sa vie sauve et de sa fortune conquise avec le cœur de la jeune paysanne Charentaise. Il faut signaler ici qu’Eibar se situe sur le « Camino del Norte » permettant de rallier St Jacques depuis l’Aunis, vieille province Française où se situe la ferme de notre héros. Par ailleurs, cette très ancienne voie traverse des forêts hostiles infestées par les loups, et le simple « bourdon » des pèlerins ne se montrant pas toujours assez dissuasif avec les fauves il était de bon ton de se munir d’une solide et discrète arme à feu en cas de mauvaise rencontre à la nuit tombée.
Lors de ce dangereux périple, tout naturellement notre homme chercha à saluer son ancien patron pêcheur mais apprit son triste décès du tétanos, à cause d’un hameçon rouillé…. Il put par contre rencontrer son fils, armurier au Pays basque Espagnol. C’est lors de cette émouvante rencontre que l’arme fut commandée et exécutée : on peut y remarquer la fameuse coquille St Jacques sur les plaquettes et surtout sur le magnifique verrou de canons à gauche de l’arme. C’est le Señor Echaniz lui-même qui proposa le rare calibre 15 mm car il est le seul susceptible d’arrêter l’attaque simultanée de deux loups Ibères affamés.
De retour sain et sauf à son domicile Charentais, notre homme put se féliciter de l’acquisition de cette arme puissante qui lui sauva probablement la vie lors de sa traversée des Pyrénées lorsqu’un ours l’attaqua sauvagement, certainement attiré par l’odeur du miel qu’il transportait afin d’en faire cadeau à son épouse qui l’attendait au logis en gardant les bêtes à cornes. De ce jour le pistolet fut conservé religieusement par la famille et ce ne fut qu’en 1944 qu’il fut brutalement arraché à la dévotion familiale et emmené en Allemagne par un militaire Teuton sans égards.
C’est finalement la veuve de celui-ci qui le mit récemment en vente et c’est ainsi que je pus en devenir dépositaire ; son histoire extraordinaire méritait bien une habile et discrète restauration ! Vous savez maintenant toutes l’histoire de ces deux armes, liées à jamais par l’Histoire (avec un grand H) et mon imagination débordante.

3008nato a écrit:chapeau bas ...et avec l'histoire en plus ...
félicitations  Marc

Merci Jean Claude...
Cela me fait plaisir de partager quelques délires ici, entre nous.....

CLOSDELIF a écrit:...une autre médium d’origine nordique était fortuitement présente et fit basculer à nouveau les choses. Elle entra quasiment en transe lorsqu’elle aperçut l’arme entre mes doigts fiévreux ! Immédiatement je la questionnais longuement et avec empressement sur ce trouble pour le moins imprévisible ;

Elle me paraît bien sensible, ta medium nordique ..Tu n'oublierais pas de nous raconter quelques trucs, par hasard...?

Si....mais c'était vraiment hors sujet

résultat des cogitations du soir avec les moyens du bord.

Minie de 40g, diamètre 14.75, rétreint de la première bande de forcement à 14.15mm sur 4mm de haut.

Si toutes les dimensions données précédemment sont correctes et que je n'ai pas lu de travers (sic), ce projectile doit pouvoir être "serti" façon Paris Sport sur la douille acier, et la jupe minie devrait permettre une prise de rayure...

La distance de tir efficace devant être de... 3m, 7 en s'appliquant, ça devrait le faire.

Que vous en semble?

Ahhhh....que c'est beau!
Oui, ça devrait "le faire"....on devrait le savoir bientôt....
Merci 1001 fois

Bonjour !
Et voilà, on se rapproche doucement mais sûrement du jour où ce pistolet "parlera" à nouveau.....

Y'a pas à dire, il est doué, le Freebird...

Corto Maltese a écrit:Y'a pas à dire, il est doué, le Freebird...

Oui, et tu ne crois pas si bien dire: Il m'a amené hier un petit objet, dans le cadre d'un échange mémorable, que je compte bien vous présenter un de ces jours....

CLOSDELIF a écrit:

Corto Maltese a écrit:Y'a pas à dire, il est doué, le Freebird...

Oui, et tu ne crois pas si bien dire: Il m'a amené hier un petit objet, dans le cadre d'un échange mémorable, que je compte bien vous présenter un de ces jours....

On attend ça avec impatience...

Ce pistolet gagne à être tenu en main.

C'est une présence impressionnante! (si les deux balles de 40g, même pas rapides, ne suffisent pas, on sent qu'on peut l'utiliser comme argument contondant).

Si ces balles donnent satisfaction, i doit être possible de modifier le moule pour les couler directement avec le rétreint, et en diminuant éventuellement le poids.(pour ne pas fatiguer "la bêêêête"

Hier fut une journée riche en échanges effectivement

Et voilà; départ pour le stand.....avec émotion! (et une légère angoisse...)

un peu de graisse dans la rainure de la balle peut-être?

Je n'en ai pas.....et, qui a dit que la PN c'était pas si dégueulasse que ça ?????

Bon, je suis toujours là et le pistolet aussi....l'agresseur, une C50 radicalisée est morte!
Tirs à 7 mètres, visée au hasard:
-Un coup dans la cible l'autre, sur le porte cible (trace brillante près de l'épingle à linge du haut à gauche)

oh je disais plus ça à cause du plomb que de la PN
mais tu ne devrais pas emplomber avec deux tirs...

Et alors, ça remue ou ça remue?

Le groupement n'est pas exceptionnel mais l'agresseur a trépassé, donc ça fait le job...Et puis 7 mètres, c'est déjà loin...Ça doit être bien sympa, comme expérience...

Hello les amis !
Vous connaissez tous mon incompétence en PN....donc j'ai attaqué mou: 1,2 g !
De toutes façons on ne doit guère pouvoir dépasser les 2 g à tout casser car la place manque.
Ça ne recule presque pas...prochain essai à 1,6 g ! Mais une partie des "obus" ne se sertit pas; il me faudrait faire gonfler la jupe !!!?????

CLOSDELIF a écrit:Mais une partie des "obus" ne se sertit pas; il me faudrait faire gonfler la jupe !!!?????

Tu veux dire que la balle n'est pas maintenue? A défaut de sertissage, essaie un point de Loctite. (Si si c'est pas une blague, j'ai déjà testé pour des cartouches de 1873)

Corto Maltese a écrit:

CLOSDELIF a écrit:Mais une partie des "obus" ne se sertit pas; il me faudrait faire gonfler la jupe !!!?????

Tu veux dire que la balle n'est pas maintenue?  A défaut de sertissage, essaie un point de Loctite. (Si si c'est pas une blague, j'ai déjà testé pour des cartouches de 1873)

marrant on utilise la meme recette