Souvenirs offerts à un officier médecin des troupes coloniales, dans ses voyages, début 1930.

Suite à l'histoire de la petite carabine 22 court de mon père, fils d'un jeune officier médecin en poste à Ouakam, banlieue ouest de Dakar en bord de mer, je vous présente ici, quelques armes blanches, arc et flèches de chasseurs (toujours empoisonnées), et objet de culte tribal, offerts à mon grand-père, dans ses voyages avec ma grand-mère, entre Saint-Louis du Sénégal, ville ou est né mon père, et le paye Dogon, au Sud Est du Mali, en passant par le Sud de la Mauritanie, le tout, à l'époque, à cheval (mon grand-père était dans la cavalerie, et avait sa selle personnelle dans un coffre en bois noir, à son nom) ou à dos de dromadaire (là, ça devait être rock'n'roll pour ma grand-mère, Parisienne, qui juste après son mariage à Angers, descend en train à Marseille, prend le bateau pour le Sénégal, et se retrouve au cœur de l'Afrique noire), je me souviens de ma grand-mère début 70, me racontant ses histoires avec du personnel noir, dans ses pérégrinations africaines, entre les petits postes militaires, avec des souvenirs émerveiller, là, on est en plein Out of Africa, à la sauce colonies Françaises, mon grand-père est rentré en France avec le grade de Lieutenant-Colonel, mais en passent pas Saïgon... ou est né mon oncle, bien loin du Sénégal, et d'Angers, son QG, qui jouxtait l'hôtel particulier de mon grand-père, moderne pour l'époque, entièrement Art Déco, au 41 rue Célestin Port, au bord de la voie ferrée, ou je me précipitais enfant, dans les années 60, pour regarder derrière la grille du jardin, passer les locomotives à vapeur, avec leurs grands panaches blancs, et leurs bruits caractéristiques.

Un sabre Mandingue Sénégalais.



Un Telek, Touareg du Mali (Cuivre, Laiton, Argent et acier (un rasoir), signé au dos, mais de qui ?).










Un gardien Mahongwe du Gabon, pour relier les morts et les vivants (j'y tiens beaucoup, et il n'a pas été sacraliser... on ne risque rien, mais je l'engueule de temps en temps quand les choses ne se passent pas très bien ).


Le harpon de pêcheur en pirogue du fleuve Sénégal ou du lac de Guiers, dont l'histoire a été cité dans l'article sur la petite carabine 22.


À suivre...

Un poignard très typé arabe, entièrement incruster de cauris blancs, provenance ?, à lame de 32 cm, tranchante, très pointue, et très bien fini, à léger décor incrusté d'un fil de laiton.






À suivre...

Très sympa ces objets de famille, c'est à conserver pieusement et transmettre à la génération suivante.
J'ai le même genre d'objets provenant d'un ancetre missionnaire qui a fait l'Afrique dans les mêmes périodes approximativement

Je ne vais pas vous faire la vie de mes grands-parents paternels, nés tous deux en 1902, à Contigné (44) pour mon grand-père, et Paris 16e pour ma grand-mère, ni celle de mes maternels, 1906 pour mon grand-père et 1903 pour ma grand-mère, et Parisiens, mais ils ont eu une vie enfants, heureuses, je crois, très bourgeoises, jusqu'à plus ou moins la guerre de 14 (perte de mes arrière-grands-parents), puis une vie de folie dans les années folles, pour très mal finir au début des années 60 pour mes grands-pères, et 70 pour mes grands-mères, ils ont payé très très chers, les deux guerres mondiales, sur leurs santés dans le temps, mais qui mon laisser des souvenirs, que mon fils, avec son esprit du XXIe siècle, se fout éperdument..., je crois Bagnoz, qu'après moi, tout cela finira à la poubelle, ou pour quelques Euro (monnaies de merde, désolé), ira pour finir, grossir les brocantes provinciales du dimanche matin.
Mais demain, avec le jour, je vous fais les photos de l'arc et de sa boîte à flèches (toujours) empoisonnées.

Donc voilà l'arc, légèrement contrecouder (1,60 m), devenu un peu dur avec le temps (90 ans), et son carquois, plutôt sa boîte rigide en cuir, avec deux séries de flèches, dont un "paquet" ultrapointues, avec des petits barbillons, elles portent une espèce de poix noire, un toxique paralysant, genre curare, il ne fallait pas perdre l'antilope de vue, pour la récupérer une fois paralyser au sol, et ne pas se la faire volé par un fauve.

Bonjour!
Je pense que tu veux dire POIX...Par curiosité, as tu tenté de la faire analyser ?

Non, depuis que mon père les a hérités dans les années 60, il nous a toujours dit qu'il y avait du poison, sans plus, pour la chasse, il n'est pas si dangereux, il doit paralyser le system nerveux, mais pas le central (cerveau et cœur), l'animal devait rester consommable après sa capture, mais ça reste dangereux pour un humain, plus pour un enfant, de se piquer avec, oui.
Après on finissait au couteau..., mais là, on était loin de Dakar, et la vue d'un docteur blanc, qui soigne, armé d'un Berthier, a dû les impressionner, d'où ces cadeaux, surement précieux pour eux, et leurs seuls moyens, on est fin 20, début des années 30.  
À suivre...

Là, ce n'est pas une arme, mais quelque chose de précieux pour ces gens à cette époque, en pays si reculé, "La nativité et ses offrandes", grosse planche sculptée de 72 X 16, en d'ébène, bien lourde, et d'un noir profond.

Bon ça aussi ce n'est pas une arme, mais le dessin au fusain d'une très très grosse arme, le "Le Soleil Royal " de Louis XIV, offert à mon grand-père par le peintre André Lemoine, peintre de la marine, et passé par l'hôtel particulier de mon grand-père début XXe (tous deux du Maine et Loir), que ma grand-mère ma donnée pour mes 15 ans, et il n'a jamais été exposer en public, et fait partie d'une série je crois.

Magnifique cette marine.

Superbe !