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TABLEAUX HISTORIQUES : LE SECOND EMPIRE

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Message par CLOSDELIF Mar 20 Avr 2021 - 11:56

Par St Étienne:

Tableau 1
La bataille de Gravelotte Saint-Privat


1870, l'année terrible.
Fatigué, mal conseillé, malade, l'Empereur se laisse tomber dans le piège de Bismarck et sa dépêche d'Ems : à un contre deux, nous déclarons la guerre à la Prusse !
Malheureusement, les chefs de notre armée ne sont pas au niveau de leurs homologues prussiens : les affaires commencent mal : Wissembourg, Frœschwiller, … ça finira à Sedan et Metz.

La bataille de Gravelotte Saint-Privat se déroule le 18 Août 1870 près de Metz. Elle met aux prises l’Armée du Rhin commandée par le Maréchal Bazaine. Côté prussien, le Général von Moltke et ses Ière et IIème armées sont mis en grande difficulté. Mais Bazaine ne saisit pas la victoire alors qu’il n’a même pas engagé l’ensemble de ses forces. Ce sera la dernière occasion perdue. Deux jours plus tard, il se laissera enfermer dans Metz.

Il n’y a pas beaucoup photographies des premiers combats d’Août 1870. Après la guerre, Detaille, Grolleron, de Neuville - entre autres - produiront de nombreuses œuvres peintes pour exalter l’esprit de revanche.

Voici le détail d’un tableau du peintre allemand (Ernst ?) Zimmer montrant les fantassins de la Garde Prussienne à la bataille de Gravelotte, pris sous le feu français provenant d’un groupe de maisons au loin. On notera que les hommes du premier plan forment la seconde ligne allemande, elle-même sous le feu des Chassepots.
La Garde perdra ce jour-là plus de 20 mille hommes tués, blessés et disparus. Le double des pertes françaises, d’ou le proverbe « ça tombe comme Gravelotte ».
TABLEAUX HISTORIQUES : LE SECOND EMPIRE  Zimmer10

En effet, l’infanterie française, postée dans ses tranchées, va clouer les Prussiens au feu des Chassepots. Les mitrailleuses de Reffye, bien utilisées, feront des ravages.
Voici le détail d’un tableau de Grolleron, rendant bien l’atmosphère d’un combat en 1870. La fumée des coups de fusils est omniprésente, produisant un effet de brouillard.
Les hommes sont au ‘feu à volonté’. Ils n’ont pas fixé leurs baïonnettes à leurs fusils, afin de préserver à la fois précision et maniabilité.
Quand on regarde attentivement, on notera que le chien du fusil du 1er soldat est à l’abattu, celui du fusil de l’homme debout derrière le caisson est à l’armé : souci du détail.
TABLEAUX HISTORIQUES : LE SECOND EMPIRE  Grolle10

En comparant les deux œuvres, on notera que les troupes prussiennes combattent sans leur sac, au contraire des soldats français : ils portent 20 kilos de plus.
Les Dreyse ont tous leur baïonnette à poste, mais elle est deux fois plus légère que celle des français et de dérange pas le tir.

Voici notre tableau qui réunit trois principales armes françaises en dotation à la bataille de Gravelotte Saint Privat : un fusil Mle 1866 Chassepot, son Sabre-Baïonnette et un Sabre d’Adjudant d’Infanterie Mle 1845.

TABLEAUX HISTORIQUES : LE SECOND EMPIRE  Tablea13

Détaillons en peu.
Le fusil Mle 1866 Chassepot de 11 mm équipe l'ensemble de notre infanterie depuis 1867. Sa précision, sa vitesse de tir en font une arme exceptionnelle. De plus, en 1870, les armes sont quasiment neuves.
Ce fusil 1866 est un témoin à plusieurs titres : fabriqué à Mutzig en 1868, dans la terre d'Alsace, il est conçu par Alphonse Chassepot armurier et contrôleur à Mutzig et Châtellerault et Alsacien lui-même. Cette Alsace qui fut annexée en 1871.

Très supérieur au Dreyse Prussien, le fusil Chassepot causera la plupart des pertes allemandes, car sa balle est très vulnérante et son tir très précis.
Décrié et critiqué aussitôt après la guerre, le Chassepot n’a pas démérité. Au mains des soldats de l’Armée Impériale, entraînés par un véritable drill à l’anglaise à l’utilisation de l’arme et de ses cartouches, le Chassepot donne entière satisfaction.
Plus tard, distribué à la va-vite à des Mobiles pas ou peu formés, ayant reçu une ‘instruction’ technique trop rapide et utilisant des cartouches mal fagotées … il n’en sera pas de même.

Ces deux armes ont été fabriquées par la manufacture Impériale de Mutzig en Février 1868. Le fusil est en état de tir et il m’accompagne au pas de tir à 100 mètres dès que je parviens à rassembler au moins 13 cartouches. Ces cartouches en papier sont particulièrement ch...tes à fabriquer … mais c’est comme ça.

Enfin, le Sabre d’Adjudant d’Infanterie Modèle 1845 est très courant dans l’Armée. Celui-ci a la chance d’être resté complet avec son fourreau en cuir. D'origine familiale, il proviendrait d'un ancêtre qui, alors Lieutenant, portait ce sabre à Magenta.


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