Mon 2 Bands Short Rifle Enfield Snider
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freebird
Jeppesen
3008nato
Lone Rider
CLOSDELIF
St Etienne
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Mon 2 Bands Short Rifle Enfield Snider
Je me rends compte que je ne vous ai pas encore présenté cette très belle pièce :
C'est un "two bands short rifle Enfield Snider" que j'ai rentré cet hiver, provenant de la collection d'un bon copain.
On ne dit peut-être pas suffisamment, mais entre collectionneurs, les échanges sont assez courants.
Ce fusil fut fabriqué neuf chez B.S.A. Co (Birmingham Small Arms Company) en 1869.
Neuf, car au départ les Snider sont la transformation au chargement culasse des Rifle Pattern 1853 et Short Rifle Pattern 1860.
Aux marquages près, l'arme est totalement identique aux armes réglementaires.
Mon fusil est un témoin de notre Histoire, celle qu'on écrit avec un grand H, car il y a été mêlé de très près :
Le 19 juillet 1870, la guerre Franco-Prussienne éclate.
Le 1er Septembre 1870, à la bataille de Sedan l’Empereur Napoléon III est capturé.
Chute du Second Empire.
Le 4 Septembre à Paris, un Gouvernement républicain dit de La Défense Nationale se met en place et décide de continuer la guerre et de chasser les Prussiens. On sait comment tout cela finit.
La France manquait d’armes pour équiper ses bataillons de Mobiles de "la levée en masse" et il fut décidé d’acheter massivement tout ce qui était disponible à l’étranger.
Parmi les très bonnes armes importées, on acheta en Angleterre plusieurs milliers de fusils Enfield Snider dans les versions longues et courtes.
Mon fusil est l’un de ceux qui fut importé en urgence.
Une fois débarqué en France, on l'a d'abord marqué à la crosse d’un tampon circulaire profondément appuyé : VILLE DU HAVRE entourant un M majuscule, puis, dans un second temps, du matricule 450 d'enregistrement en corps de troupe :
L'Armée ne supportant pas les aciers ternes, noirs et bronzées, il a été dûment débronzé et astiqué poli brillant.
Il ne reste que des traces de ce bronzage sur la queue de culasse et la hausse. Le dessous du canon est resté bien noir …
Il a été livré à la France accompagné de sa bayonnette :
La bayonnette fixée au canon :
Entre nous, cette lame n'était pas nouvelle puisque quasiment aux mêmes dimensions que la bayonnette de nos Chassepots.
On reste dans le même genre : forme, fixation et verrouillage sont identiques, hormis le fourreau en cuir à garnitures en fer et la poignée en cuir noir comprimé.
Examinons ce Snider de plus près.
La platine et son marquage du fabricant B.S.A.C.o :
Le système Snider, d'origine américaine, se compose d'une culasse à clapet dont l'axe est parallèle au canon.
La culasse comporte une tige rappelée par un ressort, le percuteur. Ce percuteur est actionné par le choc du chien agissant à la manière d'un marteau. Une encoche de la chambre laisse le passage à un extracteur actionné en reculant le clapet de culasse.
Voici la culasse de Snider fermée et chien à l'abattu :
La culasse ouverte :
Les marques de B.S.A.Co et le patent de Snider, dont le S enfilé d'une flèche:
Les poinçons de réception du canon, poinçon d'épreuve Anglais et poinçon d'attestation du calibre en balles à la livre, ici : 25.
La hausse, quasiment la même que sur les Chassepots :
Les rayures du canon :
Ce très beau fusil est un revenant de "l'année terrible" et des combats désespérés contre l'invasion prussienne, et, comme je vous l'ai dit, c'est un témoin.
Le fusil est au calibre de 577 (millièmes d'inchs), le canon est nickel et présente 5 belles rayures plates au pas de 1,16 mètre.
Sa culasse est du premier modèle (sans verrou latéral).
Dans son ensemble, le fusil est resté dans son état de 1871.
Pour une raison inconnue, car son matricule 450 atteste de son enregistrement en corps de troupe, il aurait dû être distribué à un bataillon de l'Armée du Nord, il n’a jamais été au combat : l'arme est quasiment restée neuve.
Il n'y a aucun jeu à la culasse, ni à la platine, ni à la hausse. Le canon est miroir. Seuls la plaque de couche et la monture ont reçus quelques chocs.
Seule pièce que j'ai dû remplacer : le percuteur qui a été anciennement cassé (ou raccourci dans un but de "sécurité").
Heureusement, sur les infos d'un éminent membre de ce forum (Merci Edouard), j'ai pu me procurer un percuteur d'origine. Et aussi une culasse complète, avec ressorts, axes, etc ...
Il me reste à lui trouver des étuis mais surtout un moule pour une balle adaptée.
Car, de même que TOUTES LES ARMES de ma collection, il est destiné à tonner et, s'il le mérite, à participer aux concours et challenges du circuit des armes anciennes.
Avant de conclure, je prie ceux qui ont rencontré ce fusil en d'autres lieux de ne pas m'en tenir rigueur.
A bientôt
C'est un "two bands short rifle Enfield Snider" que j'ai rentré cet hiver, provenant de la collection d'un bon copain.
On ne dit peut-être pas suffisamment, mais entre collectionneurs, les échanges sont assez courants.
Ce fusil fut fabriqué neuf chez B.S.A. Co (Birmingham Small Arms Company) en 1869.
Neuf, car au départ les Snider sont la transformation au chargement culasse des Rifle Pattern 1853 et Short Rifle Pattern 1860.
Aux marquages près, l'arme est totalement identique aux armes réglementaires.
Mon fusil est un témoin de notre Histoire, celle qu'on écrit avec un grand H, car il y a été mêlé de très près :
Le 19 juillet 1870, la guerre Franco-Prussienne éclate.
Le 1er Septembre 1870, à la bataille de Sedan l’Empereur Napoléon III est capturé.
Chute du Second Empire.
Le 4 Septembre à Paris, un Gouvernement républicain dit de La Défense Nationale se met en place et décide de continuer la guerre et de chasser les Prussiens. On sait comment tout cela finit.
La France manquait d’armes pour équiper ses bataillons de Mobiles de "la levée en masse" et il fut décidé d’acheter massivement tout ce qui était disponible à l’étranger.
Parmi les très bonnes armes importées, on acheta en Angleterre plusieurs milliers de fusils Enfield Snider dans les versions longues et courtes.
Mon fusil est l’un de ceux qui fut importé en urgence.
Une fois débarqué en France, on l'a d'abord marqué à la crosse d’un tampon circulaire profondément appuyé : VILLE DU HAVRE entourant un M majuscule, puis, dans un second temps, du matricule 450 d'enregistrement en corps de troupe :
L'Armée ne supportant pas les aciers ternes, noirs et bronzées, il a été dûment débronzé et astiqué poli brillant.
Il ne reste que des traces de ce bronzage sur la queue de culasse et la hausse. Le dessous du canon est resté bien noir …
Il a été livré à la France accompagné de sa bayonnette :
La bayonnette fixée au canon :
Entre nous, cette lame n'était pas nouvelle puisque quasiment aux mêmes dimensions que la bayonnette de nos Chassepots.
On reste dans le même genre : forme, fixation et verrouillage sont identiques, hormis le fourreau en cuir à garnitures en fer et la poignée en cuir noir comprimé.
Examinons ce Snider de plus près.
La platine et son marquage du fabricant B.S.A.C.o :
Le système Snider, d'origine américaine, se compose d'une culasse à clapet dont l'axe est parallèle au canon.
La culasse comporte une tige rappelée par un ressort, le percuteur. Ce percuteur est actionné par le choc du chien agissant à la manière d'un marteau. Une encoche de la chambre laisse le passage à un extracteur actionné en reculant le clapet de culasse.
Voici la culasse de Snider fermée et chien à l'abattu :
La culasse ouverte :
Les marques de B.S.A.Co et le patent de Snider, dont le S enfilé d'une flèche:
Les poinçons de réception du canon, poinçon d'épreuve Anglais et poinçon d'attestation du calibre en balles à la livre, ici : 25.
La hausse, quasiment la même que sur les Chassepots :
Les rayures du canon :
Ce très beau fusil est un revenant de "l'année terrible" et des combats désespérés contre l'invasion prussienne, et, comme je vous l'ai dit, c'est un témoin.
Le fusil est au calibre de 577 (millièmes d'inchs), le canon est nickel et présente 5 belles rayures plates au pas de 1,16 mètre.
Sa culasse est du premier modèle (sans verrou latéral).
Dans son ensemble, le fusil est resté dans son état de 1871.
Pour une raison inconnue, car son matricule 450 atteste de son enregistrement en corps de troupe, il aurait dû être distribué à un bataillon de l'Armée du Nord, il n’a jamais été au combat : l'arme est quasiment restée neuve.
Il n'y a aucun jeu à la culasse, ni à la platine, ni à la hausse. Le canon est miroir. Seuls la plaque de couche et la monture ont reçus quelques chocs.
Seule pièce que j'ai dû remplacer : le percuteur qui a été anciennement cassé (ou raccourci dans un but de "sécurité").
Heureusement, sur les infos d'un éminent membre de ce forum (Merci Edouard), j'ai pu me procurer un percuteur d'origine. Et aussi une culasse complète, avec ressorts, axes, etc ...
Il me reste à lui trouver des étuis mais surtout un moule pour une balle adaptée.
Car, de même que TOUTES LES ARMES de ma collection, il est destiné à tonner et, s'il le mérite, à participer aux concours et challenges du circuit des armes anciennes.
Avant de conclure, je prie ceux qui ont rencontré ce fusil en d'autres lieux de ne pas m'en tenir rigueur.
A bientôt
Dernière édition par St Etienne le Dim 16 Fév - 21:41, édité 1 fois
St Etienne- Messages : 629
Date d'inscription : 03/12/2017
Localisation : Paris - Pays de Loire
Re: Mon 2 Bands Short Rifle Enfield Snider
Magnifique arme et splendide présentation !
Je possède pour ma part un rarissime fusil Wilson qui a aussi participé à cette guerre !
Quels extraordinaires témoins de l'Histoire....
Je possède pour ma part un rarissime fusil Wilson qui a aussi participé à cette guerre !
Quels extraordinaires témoins de l'Histoire....
Non nobis Domine, non nobis, sed Nomini Tuo da Gloriam.
CLOSDELIF- Administrateur
- Messages : 9127
Date d'inscription : 07/01/2015
Age : 72
Localisation : Tarn
Re: Mon 2 Bands Short Rifle Enfield Snider
Il est magnifique !
Lone Rider- Messages : 828
Date d'inscription : 08/03/2017
Age : 68
Localisation : Belgique
Re: Mon 2 Bands Short Rifle Enfield Snider
bonjour St Etienne .
ton post est remarquable comme dab !
ton fusil est aussi remarquable compte tenu de son état , et de son attribution précise à un corps militaire en garnison dans la ville du Havre !! ( on en connait un ...) et c'est le tien ! bravo .
ton post est remarquable comme dab !
ton fusil est aussi remarquable compte tenu de son état , et de son attribution précise à un corps militaire en garnison dans la ville du Havre !! ( on en connait un ...) et c'est le tien ! bravo .
3008nato- Messages : 1512
Date d'inscription : 14/12/2015
Le Snider est opérationnel !
Les enfants, il y a du nouveau.
Je vous laissais entendre que l'ancien était destiné à faire ce pourquoi on l'a fait : du tir.
Eh bien c'est fait.
Faut que je vous explique.
Le Snider utilise "normalement" une cartouche métallique à percussion centrale, à amorçage Boxer et chargée en poudre noire.
Le hic, c'est le prix des éléments qu'il faut réunir pour reconstituer la cartouche.
1 - une presse taille XXL : la Lee Classic Cast Press coûte 200 €. Incontournable car possédant l'ouverture et le filetage idoine pour recevoir un jeu d'outil aux dimensions "non standard". (filetage 1'1/4 x 12)
Pour info, cette presse est utilisée pour recharger la .50 BMG, ok ?
2 - un jeu d'outils avec support de douille : chez Lee (le moins cher) 125,00 € aux USA (faut ajouter les différents graissage de pattes et autres frais d'importation ...)
3 - un moule donnant une balle compatible : pas moins de 100,00 €
4 - des étuis laiton. Chez Bertram : 100,00 € les 20 ...
Ca calme, n'est-ce pas ?
Alors - pour le moment - j'ai opté pour une solution low-cost : constituer la cartouche en partant ... de la cartouche de chasse calibre 24 à étui en plastique.
Avantage de ces étuis, ils sont quasiment indéfiniment rechargeables ...
Avantage de la méthode : pas de jeu d'outil ni de presse ...
Avant tout, j'ai consulté plusieurs forums (dont le forum Tir Collection et armes réglementaires).
Puis j'ai pris le temps de définir les dimensions de la cartouche car avant tout : IL FAUT QUE CETTE P... DE CARTOUCHE RENTRE DANS CETTE P... DE CULASSE ET QUE CETTE P... DE CULASSE PUISSE SE REFERMER TOTALEMENT.
Définir la longueur de la douille,
Définir la place exacte de la balle dans la douille de sorte que culasse fermée, elle soit appuyée sur la naissance des rayures.
D'ou l'on déduit la hauteur disponible pour la charge.
D'ou l'on déduit la hauteur du support de la balle.
Il faut :
Des cartouches cal 24 (J'ai acheté une boîte de 25 de chez Fiocchi.)
Une boîte d'amorces type 209.
Un gros tas de balles cal 58 en vrac qu'un copain m'a donné ... bien trop larges pour mon Enfield, mais impec pour le Snider.
Un bidon de PNF2, même provenance (le gars avais arrêté le tir ...)
Un tapis de découpage auto cicatrisant genre loisirs créatifs
Une balance précise au centième de gramme.
Un petit entonnoir.
Du papier 80 g, du carton-cible, du carton de calendrier
Des ciseaux, un cutter, de la graisse.
L'essentiel est là :
Alors on y va, je vais vous expliquer la manip, vous verrez, c'est tout con.
Premièrement, il faut (évidemment !) retirer des étuis :
- la charge de plomb,
- le bitonio en plastique véritable qui contient les plombs,
- la charge de poudre PSF en paillettes.
Secundo, il faut raccourcir l'étui, car à sa longueur de base, il ne rentre même pas.
Il faut que l'étui mesure entre 44 et 45 mm.
Par chance, je possède un vieux recalibreur d'essai (pour les ogives en 17,8 de mon fusil 1853 T car) dont je n'ai plus l'utilité.
Cet engin, un tube tronconique reçoit pile-poli la cartouche de 24 à la bonne hauteur.
C'est avec cet outil que j'ai pu (enfin) découper proprement mes étuis plastique. Sinon, ça part en zigzag ... plastique bien raide.
Maintenant qu'on a la bonne douille, on va pouvoir la charger.
On découpe des rectangles 24 x 45 en carton-cible.
On roule ce rectangle et on l'enfile dans l'étui, tout au fond.
Il va servir :
1 - à diminuer le volume utile de la douille pour accueillir la chagre de PNF2.
2 - à donner un appui à une rondelle sur laquelle on va poser la balle.
Maintenant on peut verser la charge de poudre. Moi, j'y ai mis 3,7 g de PNF2. Une charge "moyenne" car on pourrait en mettre plus :
Aussitôt après, on couvre la poudre d'une rondelle de 14 mm en carton épais d'1 mm.
Très important : la poudre noire doit être disposée dans la douille sans qu'il ne reste un espace vide.
Sans quoi danger de surpression.
Au mieux : ovalisation du canon. Au pire : arrachage de la culasse et les conséquences pour le tireur ...
Le rôle du tube en carton-cible et de la rondelle est donc essentiel.
Donc ici, la taille du carton est spécifique à CET étui, à CETTE balle et à CETTE charge.
Passons au projectile.
J'ai choisi une belle minié de 14,8 mm (.584)
On la graisse. Mon mélange depuis des années : au bain-marie 1/3 margarine + 1/3 lanoline + 1/3 stéarine (bougie) + 3 cuiller à soupe d'huile d'olive ...
On la patche. Ce n'est pas impérativement nécessaire, mais ça donne un poil de diamètre en plus et la balle a une bien meilleure tenue dans l'étui. Car il n'y a pas de sertissage ... c'est impossible sur du plastique.
Le patch (calepin) est en papier bureautique 80g, un losange 45x42x30 anglé à 45°.
On roule la balle dedans 1 mm au dessus de la gorge, on tortille le reste du papier et on l'enfile dans la cavité de la balle :
Puis on place la balle dans l'étui, juste posée sur la rondelle :
Et voici la cartouche terminée :
Maintenant, c'est parti pour une production en série :
Puis le conditionnement des cartouches par paquets de 5. Pourquoi ?
Ça peut sembler anecdotique, mais en fait, ces cartouches NE SONT PAS SERTIES, il faut penser au risque de perte d'une balle ... et plein de PNF2 dans la caisse de tir ! Une fois emballées, le risque disparaît.
Là, je me suis un peu lâché ... on a même une "cartoucherie citoyenne de la Commune de Paris !" et ortografe libérée :
J'ai fait un essai dimanche dernier.
Question cartouches, rien à dire.
Mais percuteur était trop long et son bout plat à angles vifs. Il agit en emporte-pièce et découpe l’amorce.
Résultat : percuteur planté dans l'étui, impossible d'ouvrir la culasse normalement, obligé de dévisser la fausse cheminée guide du percuteur pour le tirer à la pince !
Je l'ai raccourci d’un demi-milimètre et je lui ai donné une forme arrondie à la lime.
Depuis, impeccable, le percuteur se rétracte dès l'armé du chien, la culasse s'ouvre normalement.
Juste faire attention à l'extraction. Car le bourrelet des étuis modernes est arrondi et peu saillant ... la "griffe" extracteur a un poil de jeu et si on est trop brutal, elle passe derrière le bourrelet. On résout ça en retirant la culasse puis on chasse la douille à la baguette.
Le tir.
Expérience unique : utiliser un fusil qui n'a sans doute jamais tiré depuis 1869-70.
Moi, j'ai les poils du dos qui se redressent.
Le fusil est bien équilibré, la hausse suffisamment loin de l'œil, la détente gratte juste ce qu'il faut.
Bien sur, il n'y a pas de bossette. L'action est franche, une bonne flamme, un PANG bien sec et une bonne ruade mais rien de bien terrible.
Le fusil est précis avec ça.
Voici la série de cet après-midi :10 coups à bras francs à 50 m sur C50 :
Analyse :
Le 1 à midi = une balle est arrivée de travers ... une balle sans doute comportant une bulle au coulage. Ça l'a déséquilibrée.
Le 5 à 3 heures = erreur du tireur, sans doute un lâcher un peu crispé ...
Bien sûr, je fais bien mieux sur le Mississippi ou le Volunteer ... mais ce sont des armes que je tire depuis des années.
Et la discipline pour les fusils Snider et 1867 (les "tabatières) se ire couché à 100 mètres ...
Conclusion :
Une cartouche économique, simple à fabriquer et donnant un bon résultat au tir.
Sans doute qu'une cartouche métallique aurait donné un meilleur résultat ?
Pour le moment, elle me convient parfaitement. Elle permet de faire revivre une arme fabuleuse, belle et précise.
Voila.
Une bonne chose de faite.
A bientôt
Je vous laissais entendre que l'ancien était destiné à faire ce pourquoi on l'a fait : du tir.
Eh bien c'est fait.
Faut que je vous explique.
Le Snider utilise "normalement" une cartouche métallique à percussion centrale, à amorçage Boxer et chargée en poudre noire.
Le hic, c'est le prix des éléments qu'il faut réunir pour reconstituer la cartouche.
1 - une presse taille XXL : la Lee Classic Cast Press coûte 200 €. Incontournable car possédant l'ouverture et le filetage idoine pour recevoir un jeu d'outil aux dimensions "non standard". (filetage 1'1/4 x 12)
Pour info, cette presse est utilisée pour recharger la .50 BMG, ok ?
2 - un jeu d'outils avec support de douille : chez Lee (le moins cher) 125,00 € aux USA (faut ajouter les différents graissage de pattes et autres frais d'importation ...)
3 - un moule donnant une balle compatible : pas moins de 100,00 €
4 - des étuis laiton. Chez Bertram : 100,00 € les 20 ...
Ca calme, n'est-ce pas ?
Alors - pour le moment - j'ai opté pour une solution low-cost : constituer la cartouche en partant ... de la cartouche de chasse calibre 24 à étui en plastique.
Avantage de ces étuis, ils sont quasiment indéfiniment rechargeables ...
Avantage de la méthode : pas de jeu d'outil ni de presse ...
Avant tout, j'ai consulté plusieurs forums (dont le forum Tir Collection et armes réglementaires).
Puis j'ai pris le temps de définir les dimensions de la cartouche car avant tout : IL FAUT QUE CETTE P... DE CARTOUCHE RENTRE DANS CETTE P... DE CULASSE ET QUE CETTE P... DE CULASSE PUISSE SE REFERMER TOTALEMENT.
Définir la longueur de la douille,
Définir la place exacte de la balle dans la douille de sorte que culasse fermée, elle soit appuyée sur la naissance des rayures.
D'ou l'on déduit la hauteur disponible pour la charge.
D'ou l'on déduit la hauteur du support de la balle.
Il faut :
Des cartouches cal 24 (J'ai acheté une boîte de 25 de chez Fiocchi.)
Une boîte d'amorces type 209.
Un gros tas de balles cal 58 en vrac qu'un copain m'a donné ... bien trop larges pour mon Enfield, mais impec pour le Snider.
Un bidon de PNF2, même provenance (le gars avais arrêté le tir ...)
Un tapis de découpage auto cicatrisant genre loisirs créatifs
Une balance précise au centième de gramme.
Un petit entonnoir.
Du papier 80 g, du carton-cible, du carton de calendrier
Des ciseaux, un cutter, de la graisse.
L'essentiel est là :
Alors on y va, je vais vous expliquer la manip, vous verrez, c'est tout con.
Premièrement, il faut (évidemment !) retirer des étuis :
- la charge de plomb,
- le bitonio en plastique véritable qui contient les plombs,
- la charge de poudre PSF en paillettes.
Secundo, il faut raccourcir l'étui, car à sa longueur de base, il ne rentre même pas.
Il faut que l'étui mesure entre 44 et 45 mm.
Par chance, je possède un vieux recalibreur d'essai (pour les ogives en 17,8 de mon fusil 1853 T car) dont je n'ai plus l'utilité.
Cet engin, un tube tronconique reçoit pile-poli la cartouche de 24 à la bonne hauteur.
C'est avec cet outil que j'ai pu (enfin) découper proprement mes étuis plastique. Sinon, ça part en zigzag ... plastique bien raide.
Maintenant qu'on a la bonne douille, on va pouvoir la charger.
On découpe des rectangles 24 x 45 en carton-cible.
On roule ce rectangle et on l'enfile dans l'étui, tout au fond.
Il va servir :
1 - à diminuer le volume utile de la douille pour accueillir la chagre de PNF2.
2 - à donner un appui à une rondelle sur laquelle on va poser la balle.
Maintenant on peut verser la charge de poudre. Moi, j'y ai mis 3,7 g de PNF2. Une charge "moyenne" car on pourrait en mettre plus :
Aussitôt après, on couvre la poudre d'une rondelle de 14 mm en carton épais d'1 mm.
Très important : la poudre noire doit être disposée dans la douille sans qu'il ne reste un espace vide.
Sans quoi danger de surpression.
Au mieux : ovalisation du canon. Au pire : arrachage de la culasse et les conséquences pour le tireur ...
Le rôle du tube en carton-cible et de la rondelle est donc essentiel.
Donc ici, la taille du carton est spécifique à CET étui, à CETTE balle et à CETTE charge.
Passons au projectile.
J'ai choisi une belle minié de 14,8 mm (.584)
On la graisse. Mon mélange depuis des années : au bain-marie 1/3 margarine + 1/3 lanoline + 1/3 stéarine (bougie) + 3 cuiller à soupe d'huile d'olive ...
On la patche. Ce n'est pas impérativement nécessaire, mais ça donne un poil de diamètre en plus et la balle a une bien meilleure tenue dans l'étui. Car il n'y a pas de sertissage ... c'est impossible sur du plastique.
Le patch (calepin) est en papier bureautique 80g, un losange 45x42x30 anglé à 45°.
On roule la balle dedans 1 mm au dessus de la gorge, on tortille le reste du papier et on l'enfile dans la cavité de la balle :
Puis on place la balle dans l'étui, juste posée sur la rondelle :
Et voici la cartouche terminée :
Maintenant, c'est parti pour une production en série :
Puis le conditionnement des cartouches par paquets de 5. Pourquoi ?
Ça peut sembler anecdotique, mais en fait, ces cartouches NE SONT PAS SERTIES, il faut penser au risque de perte d'une balle ... et plein de PNF2 dans la caisse de tir ! Une fois emballées, le risque disparaît.
Là, je me suis un peu lâché ... on a même une "cartoucherie citoyenne de la Commune de Paris !" et ortografe libérée :
J'ai fait un essai dimanche dernier.
Question cartouches, rien à dire.
Mais percuteur était trop long et son bout plat à angles vifs. Il agit en emporte-pièce et découpe l’amorce.
Résultat : percuteur planté dans l'étui, impossible d'ouvrir la culasse normalement, obligé de dévisser la fausse cheminée guide du percuteur pour le tirer à la pince !
Je l'ai raccourci d’un demi-milimètre et je lui ai donné une forme arrondie à la lime.
Depuis, impeccable, le percuteur se rétracte dès l'armé du chien, la culasse s'ouvre normalement.
Juste faire attention à l'extraction. Car le bourrelet des étuis modernes est arrondi et peu saillant ... la "griffe" extracteur a un poil de jeu et si on est trop brutal, elle passe derrière le bourrelet. On résout ça en retirant la culasse puis on chasse la douille à la baguette.
Le tir.
Expérience unique : utiliser un fusil qui n'a sans doute jamais tiré depuis 1869-70.
Moi, j'ai les poils du dos qui se redressent.
Le fusil est bien équilibré, la hausse suffisamment loin de l'œil, la détente gratte juste ce qu'il faut.
Bien sur, il n'y a pas de bossette. L'action est franche, une bonne flamme, un PANG bien sec et une bonne ruade mais rien de bien terrible.
Le fusil est précis avec ça.
Voici la série de cet après-midi :10 coups à bras francs à 50 m sur C50 :
Analyse :
Le 1 à midi = une balle est arrivée de travers ... une balle sans doute comportant une bulle au coulage. Ça l'a déséquilibrée.
Le 5 à 3 heures = erreur du tireur, sans doute un lâcher un peu crispé ...
Bien sûr, je fais bien mieux sur le Mississippi ou le Volunteer ... mais ce sont des armes que je tire depuis des années.
Et la discipline pour les fusils Snider et 1867 (les "tabatières) se ire couché à 100 mètres ...
Conclusion :
Une cartouche économique, simple à fabriquer et donnant un bon résultat au tir.
Sans doute qu'une cartouche métallique aurait donné un meilleur résultat ?
Pour le moment, elle me convient parfaitement. Elle permet de faire revivre une arme fabuleuse, belle et précise.
Voila.
Une bonne chose de faite.
A bientôt
St Etienne- Messages : 629
Date d'inscription : 03/12/2017
Localisation : Paris - Pays de Loire
Re: Mon 2 Bands Short Rifle Enfield Snider
Travail admirable et explications parfaitement claires...nous pouvons tous te féliciter et te remercier pour ce partage !!!!
Non nobis Domine, non nobis, sed Nomini Tuo da Gloriam.
CLOSDELIF- Administrateur
- Messages : 9127
Date d'inscription : 07/01/2015
Age : 72
Localisation : Tarn
Re: Mon 2 Bands Short Rifle Enfield Snider
Je suis admiratif, et devant l'arme, et devant le "rechargeur/tireur" qui a su faire revivre ce superbe "bijou";
TALLYHOO, TALLYHOO !
Jeppesen- Messages : 2829
Date d'inscription : 11/09/2017
Age : 75
Localisation : Haut de Seine (92)
Re: Mon 2 Bands Short Rifle Enfield Snider
Merci St Étienne pour ce retour d'expérience fort instructif et magnifiquement présenté.
Je retiens la cartoucherie citoyenne libérée, rue du chat qui pète, au fond de la cour.
Je retiens la cartoucherie citoyenne libérée, rue du chat qui pète, au fond de la cour.
freebird- Administrateur
- Messages : 2561
Date d'inscription : 04/01/2015
Age : 56
Re: Mon 2 Bands Short Rifle Enfield Snider
freebird a écrit:Merci St Étienne pour ce retour d'expérience fort instructif et magnifiquement présenté.
Je retiens la cartoucherie citoyenne libérée, rue du chat qui pète, au fond de la cour.
+1, merci pour tes articles qui sont toujours instructifs et de qualité
Bienheureux les fêlés, car ils laissent passer la lumière (Audiard)
Corto Maltese- Administrateur
- Messages : 4876
Date d'inscription : 04/01/2015
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Localisation : 44
vidocq80- Old Timer
- Messages : 3750
Date d'inscription : 20/01/2015
Age : 70
Localisation : HALLENCOURT 80
Re: Mon 2 Bands Short Rifle Enfield Snider
Oui, ça refrène quelque peut.St Etienne a écrit:...
Le hic, c'est le prix des éléments qu'il faut réunir pour reconstituer la cartouche.
1 - une presse taille XXL : la Lee Classic Cast Press coûte 200 €. Incontournable car possédant l'ouverture et le filetage idoine pour recevoir un jeu d'outil aux dimensions "non standard". (filetage 1'1/4 x 12)
Pour info, cette presse est utilisée pour recharger la .50 BMG, ok ?
2 - un jeu d'outils avec support de douille : chez Lee (le moins cher) 125,00 € aux USA (faut ajouter les différents graissage de pattes et autres frais d'importation ...)
3 - un moule donnant une balle compatible : pas moins de 100,00 €
4 - des étuis laiton. Chez Bertram : 100,00 € les 20 ...
Ca calme, n'est-ce pas ?
...
Cependant, une presse capable d'accepter les gros JO, ça se trouve d'occase.
https://www.naturabuy.fr/presse-item-6490780.html
Le JO Lee est à 85$ (bon, compter les FdP en sus)
https://www.titanreloading.com/577-snider-3-die-steel
Ceci dit! L'option étui pour cartouche de fusil lisse est la plus rationnelle des point de vue financier & mise en œuvre.
Deux remarques tout de même sur les options choisies:
Le papier "bureau" n'est pas le top pour réaliser la chemise-papier. (bon, c'est facilement accessible & pas cher...) Préférer un papier "pelure".
Je ne comprend pas cette pratique du "tortillon".... qui comporte un risque de voir la chemise-papier se transformer en "volant de badminton" au cul de la balle.
Alors qu'il est plus simple de replier tout simplement le tube de papier qui dépasse. Comme pour refermer un carton d’emballage.
En tout cas, merci du partage & du retour d'expérience.
Pâtre- Messages : 1449
Date d'inscription : 08/01/2015
CLOSDELIF- Administrateur
- Messages : 9127
Date d'inscription : 07/01/2015
Age : 72
Localisation : Tarn
Re: Mon 2 Bands Short Rifle Enfield Snider
CLOSDELIF a écrit:Hello St Etienne !
Ton macaron de crosse est intéressant....
Bien qu'il ne ressemble pas aux restes de celui de mon Wilson, il se pourrait que leurs origines soient similaires...
M'autorises tu à le mettre dans mes questionnements ici et sur TCAR concernant ma recherche ?
Bien sur que tu peux !
C'est justement ce macaron qui donne tout son intérêt à ce fusil.
J'avais également présenté mon Snider sur Tcar :
https://www.tircollection.com/t39793-mon-fusil-snider-bsa-defense-nationale
Bien à toi.
St Etienne- Messages : 629
Date d'inscription : 03/12/2017
Localisation : Paris - Pays de Loire
Re: Mon 2 Bands Short Rifle Enfield Snider
Je te remercie beaucoup !
Je suis d'accord avec toi, ces indications supplémentaires ne rajoutent rien à la valeur des armes, mais elles rajoutent à notre connaissance de l'Histoire....
Je suis d'accord avec toi, ces indications supplémentaires ne rajoutent rien à la valeur des armes, mais elles rajoutent à notre connaissance de l'Histoire....
Non nobis Domine, non nobis, sed Nomini Tuo da Gloriam.
CLOSDELIF- Administrateur
- Messages : 9127
Date d'inscription : 07/01/2015
Age : 72
Localisation : Tarn
Re: Mon 2 Bands Short Rifle Enfield Snider
Les enfants, il y a du nouveau.
Vous avez remarqué ? Les 3 petits trucs sous le fusil, ce sont des cartouches métalliques calibre 577 Snider.
Car, désormais, je recharge !
Et c'est avec ces cartouches que j'ai commencé à recharger. Comme quoi, même à 64 balais, on peut encore apprendre. Et j'ai pas fini.
Bon.
Ca a pris un petit peu de temps, il faut l'admettre.
Rappelez-vous la liste des éléments au début de ce sujet.
1 - D'abord dénicher des étuis compatibles.
Comme le 577 Snider n'est fabriqué que chez Bertram et que ces étuis sont devenus quasiment introuvables, il fallait une alternative.
(La propriété une boîte d'étuis Bertram vous positionne recta dans la catégorie "CSP++++", à tel point que l'Administration du Trésor Public a rendu obligatoire de les déclarer.)
J'ai pu mettre miraculeusement la main sur 2 boîtes d'étuis ... Magtech.
Made in Brasil. Beaucoup moins cher. Mais faut chercher.
Et ... après, il y a beaucoup de travail pour obtenir l'étui idoine.
2 - Acheter une grosse presse.
Parce que l'étui est très large. Un peu comme celui de la 12,7 BMG. La moins hors de prix, c'est chez Lee.
J'ai donc descendu une Classic Cast Press contre juste 200 zeuros, ayant choisi un w-end "port gratuit" chez tek…..
3 - trouver un jeu d'outils en 577 Snider.
Sur ce coup, j'ai eu le c... bordé de nouilles.
Pour une bouchée de pain, j'ai pu acheter d'occasion un JO Lynx dans le calibre, puis, juste après une boîte de rechanges du même artisan ... toujours dans le calibre.
Même pas pour le prix d'un Lee...
4 - Trouver le moyen de raccourcir un étui largement plus large que l’outil le plus large.
À nouveau, la providence était là.
Sous la forme d’un tireur, mais surtout tireur sur Snider depuis 15 ans. Ne cherchez pas, il n’est pas sur ce forum.
Non seulement tireur, mais assez velu question tours et fraisages. Entre autres, il s’est fabriqué un raccourcisseur d'étuis avec guide et support pour le 577.
Il m’a gentiment raccourci 50 étuis, puis réglé mes outils au passage. On a la même presse.
Du coup il n’y avait plus qu’à.
Le JO Lynx fonctionne super bien sur la presse Classic Cast et son énorme bélier assure le job dans la joie et la bonne humeur.
Le Jeu d'Outls Lynx.
De G à D :
- l'outil de recalibrage externe et désamorçage.
- le recalibreur interne de collet
- le siégeur-sertisseur de la balle.
Les rechanges, le shell holder et une bague de positionnement :
Les étuis calibre .24 Magtech.
Ils sont réunis en boîtes de 25.
Chaque étui brut mesure 61,2 mm :
L'étui fini du Snider doit mesurer entre 50,3 et 50,4 mm.
Les étuis raccourcis.
Les étuis ont subi un recuit au niveau du collet avant de passer à la presse :
Enfin, les étuis recalibrés, amorcés, chargés et balles serties :
J'ai chargé à 3,7 g de PNF1, une rondelle de carton-cible, semoule, puis la balle au culot bourré de papier.
J'ai repris la même charge qu'avec les étuis plastique, me réservant de modifier en fonction des essais.
Essais ... que je n'ai pas encore pu réaliser, par suite d'un certain confinement ... qui m'a éloigné de mon club sarthois préféré. Cette présérie ne sera tirée que ... l'an prochain. mais je ne suis pas pressé.
J'ai tant d'autres choses à faire ...
Tiens, fabriquer des cartouches 11 mm Chassepot.
Ou recharger de la 30-30.
Ou relire La Légende des Siècles puis le Comte de Monte-Cristo ...
Voila. Comme quoi, un poudreux qui prend son temps est un poudreux qui va longtemps.
A bientôt
Vous avez remarqué ? Les 3 petits trucs sous le fusil, ce sont des cartouches métalliques calibre 577 Snider.
Car, désormais, je recharge !
Et c'est avec ces cartouches que j'ai commencé à recharger. Comme quoi, même à 64 balais, on peut encore apprendre. Et j'ai pas fini.
Bon.
Ca a pris un petit peu de temps, il faut l'admettre.
Rappelez-vous la liste des éléments au début de ce sujet.
1 - D'abord dénicher des étuis compatibles.
Comme le 577 Snider n'est fabriqué que chez Bertram et que ces étuis sont devenus quasiment introuvables, il fallait une alternative.
(La propriété une boîte d'étuis Bertram vous positionne recta dans la catégorie "CSP++++", à tel point que l'Administration du Trésor Public a rendu obligatoire de les déclarer.)
J'ai pu mettre miraculeusement la main sur 2 boîtes d'étuis ... Magtech.
Made in Brasil. Beaucoup moins cher. Mais faut chercher.
Et ... après, il y a beaucoup de travail pour obtenir l'étui idoine.
2 - Acheter une grosse presse.
Parce que l'étui est très large. Un peu comme celui de la 12,7 BMG. La moins hors de prix, c'est chez Lee.
J'ai donc descendu une Classic Cast Press contre juste 200 zeuros, ayant choisi un w-end "port gratuit" chez tek…..
3 - trouver un jeu d'outils en 577 Snider.
Sur ce coup, j'ai eu le c... bordé de nouilles.
Pour une bouchée de pain, j'ai pu acheter d'occasion un JO Lynx dans le calibre, puis, juste après une boîte de rechanges du même artisan ... toujours dans le calibre.
Même pas pour le prix d'un Lee...
4 - Trouver le moyen de raccourcir un étui largement plus large que l’outil le plus large.
À nouveau, la providence était là.
Sous la forme d’un tireur, mais surtout tireur sur Snider depuis 15 ans. Ne cherchez pas, il n’est pas sur ce forum.
Non seulement tireur, mais assez velu question tours et fraisages. Entre autres, il s’est fabriqué un raccourcisseur d'étuis avec guide et support pour le 577.
Il m’a gentiment raccourci 50 étuis, puis réglé mes outils au passage. On a la même presse.
Du coup il n’y avait plus qu’à.
Le JO Lynx fonctionne super bien sur la presse Classic Cast et son énorme bélier assure le job dans la joie et la bonne humeur.
Le Jeu d'Outls Lynx.
De G à D :
- l'outil de recalibrage externe et désamorçage.
- le recalibreur interne de collet
- le siégeur-sertisseur de la balle.
Les rechanges, le shell holder et une bague de positionnement :
Les étuis calibre .24 Magtech.
Ils sont réunis en boîtes de 25.
Chaque étui brut mesure 61,2 mm :
L'étui fini du Snider doit mesurer entre 50,3 et 50,4 mm.
Les étuis raccourcis.
Les étuis ont subi un recuit au niveau du collet avant de passer à la presse :
Enfin, les étuis recalibrés, amorcés, chargés et balles serties :
J'ai chargé à 3,7 g de PNF1, une rondelle de carton-cible, semoule, puis la balle au culot bourré de papier.
J'ai repris la même charge qu'avec les étuis plastique, me réservant de modifier en fonction des essais.
Essais ... que je n'ai pas encore pu réaliser, par suite d'un certain confinement ... qui m'a éloigné de mon club sarthois préféré. Cette présérie ne sera tirée que ... l'an prochain. mais je ne suis pas pressé.
J'ai tant d'autres choses à faire ...
Tiens, fabriquer des cartouches 11 mm Chassepot.
Ou recharger de la 30-30.
Ou relire La Légende des Siècles puis le Comte de Monte-Cristo ...
Voila. Comme quoi, un poudreux qui prend son temps est un poudreux qui va longtemps.
A bientôt
St Etienne- Messages : 629
Date d'inscription : 03/12/2017
Localisation : Paris - Pays de Loire
Re: Mon 2 Bands Short Rifle Enfield Snider
très bon travail st etienne le rechargement de ses vieux calibre est passionnant
wagram- Messages : 447
Date d'inscription : 24/08/2018
Localisation : france
Re: Mon 2 Bands Short Rifle Enfield Snider
félicitation St Étienne!
démarrer le rechargement par du .577 Snider n'est pas exactement ce que j'appellerais choisir la facilité.
démarrer le rechargement par du .577 Snider n'est pas exactement ce que j'appellerais choisir la facilité.
freebird- Administrateur
- Messages : 2561
Date d'inscription : 04/01/2015
Age : 56
Re: Mon 2 Bands Short Rifle Enfield Snider
Hello !
Je suis admiratif...respect !!!
Je suis admiratif...respect !!!
Non nobis Domine, non nobis, sed Nomini Tuo da Gloriam.
CLOSDELIF- Administrateur
- Messages : 9127
Date d'inscription : 07/01/2015
Age : 72
Localisation : Tarn
Re: Mon 2 Bands Short Rifle Enfield Snider
Je plussoie : Beau travail, bravo.
Bienheureux les fêlés, car ils laissent passer la lumière (Audiard)
Corto Maltese- Administrateur
- Messages : 4876
Date d'inscription : 04/01/2015
Age : 60
Localisation : 44
Re: Mon 2 Bands Short Rifle Enfield Snider
Bonjour je t'ai adressé un MP au sujet du rechargement !!!!
Vidocq80
vidocq80- Old Timer
- Messages : 3750
Date d'inscription : 20/01/2015
Age : 70
Localisation : HALLENCOURT 80
Re: Mon 2 Bands Short Rifle Enfield Snider
Bon, ben moi, j'ai (depuis pas mal de temps) les étuis calibe 24...mais toujours pas le fusil !
Bravo, beau boulot, je suis admiratif...et légèrement (juste légèrement, n'est ce pas ) envieux
Bravo, beau boulot, je suis admiratif...et légèrement (juste légèrement, n'est ce pas ) envieux
TALLYHOO, TALLYHOO !
Jeppesen- Messages : 2829
Date d'inscription : 11/09/2017
Age : 75
Localisation : Haut de Seine (92)
Re: Mon 2 Bands Short Rifle Enfield Snider
C'est vrai que depuis pas mal de temps, les Snider qu'on voit sont :
- totalement rincés
- ou carrément hors de prix dès qu'ils ne sont plus à l'état d'épave.
Patience. Rungis finira peut-être par reprendre ... et tu finiras par trouver.
- totalement rincés
- ou carrément hors de prix dès qu'ils ne sont plus à l'état d'épave.
Patience. Rungis finira peut-être par reprendre ... et tu finiras par trouver.
St Etienne- Messages : 629
Date d'inscription : 03/12/2017
Localisation : Paris - Pays de Loire
Jeppesen- Messages : 2829
Date d'inscription : 11/09/2017
Age : 75
Localisation : Haut de Seine (92)
Re: Mon 2 Bands Short Rifle Enfield Snider
Rungis au passage, ce serait sympa de s'y retrouver, non ?
"J'aimerai que l'État descende de mon dos et sorte ses mains de mes poches" R. Reagan
St Etienne- Messages : 629
Date d'inscription : 03/12/2017
Localisation : Paris - Pays de Loire
Jeppesen- Messages : 2829
Date d'inscription : 11/09/2017
Age : 75
Localisation : Haut de Seine (92)
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