Euskadia Makhila

La Makhila est aussi indissociable du Basque que sa langue ou son béret.

A la fois, canne, bâton de marche et de berger, signe d'appartenance à une famille ou un clan, mais aussi arme redoutable.



Jean-Martin de Hiribarren, prêtre et écrivain, écrivait à son sujet :

C’est que c’est là son arme, et c’est là son épée,
estimé par-dessus tout, qui enhardit son âme
et qui, tout seul, l’assiste sur les chemins,
préservant ses arrières la nuit,
empêchant les morsures des chiens;
qui guide son pied au travers des ravines;
préserve les valeurs dans ses poches de veste,
comme si ce makhila était leur protecteur;
et allant portera suspendus ses habits, à l’épaule.

Une masselotte vient lester la hampe de bois de néflier patiemment scarifié


Et la poignée tressée de cuir et surmontée d'un pommeau dissimule une redoutable pointe dont on dis qu'elle occis plus d'un douanier et d'un prévôt du roi ou régla une rivalité en amour ou affaire.


J'ai eu l'occasion il y a une quinzaine d'années de visiter l'atelier le plus réputé du Pays Basque et Monsieur Bergara héritier de cette tradition me fit l'honneur de m'en expliquer l’histoire et le travail. Je vis les bois de néflier qui séchait depuis parfois 20 ans après avoir été scarifié sur pied. Le travail de gravure du fils et le montage final par le Maitre.

http://www.makhila.com/

Mon seul regret ne pas avoir eu les moyens alors de repartir avec une de ces pièces magnifiques.

http://www.aquitaineonline.com/tourisme-sud-ouest/histoire-traditions/5839-histoire-du-makhila.html

Encore un sujet intéressant amené par notre ami Bataireacht ----merci

Comme vous le savez, partout où je vais, j'essaye de découvrir des éléments de culture martiale. Mais ni Monsieur Bergara ni personne sur place n'a pu me donner d'information à ce sujet et il semble que la pratique en combat rapproché fut uniquement transmise oralement et au sein de la famille.

La Rose couverte célèbre pour ses recherches sur le combat avec cannes et bâtons donne quelques informations :
http://la-rose-couverte.over-blog.com/pages/Le_Makila_ou_Makhila-1668466.html.

Comme mon ami Jean-Luc Mordret essaye de redécouvrir la pratique du Penn Bazh mais sans lien familial ou historique, Gorka ECHARRIG pratiquant de Silat Indonésien propose lui aussi un travail de récréation culturel http://www.errobikofestibala.fr/download/FicheInscriptionMAKILA.pdf

Une vidéo qui présente le travail de la famille Bergara, probablement les Makhilas les plus reconnus du Pays Basque Français dans le petit village de Laressore.

J'ai eu la chance de passer une après-midi avec Monsieur Bergara père. Un moment inoubliable.

Surtout que cette famille est hyper sympa qu'il faut trois jours pleins pour assembler un Makhila et que le premier prix avec un exemplaire unique à votre taille et poids avec votre nom et votre devise est à 290 € (laiton).

C'est le prix d'une carabine 22 LR d'occase bas de gamme.

https://makhila.com/ainciart-bergara/les-modeles-makila

https://www.facebook.com/MakhilaAinciartBergara/videos/1308834622616285/

CLOSDELIF a écrit:

Bataireacht a écrit:Surtout que cette famille est hyper sympa qu'il faut trois jours pleins pour assembler un Makhila et que le premier prix avec un exemplaire unique à votre taille et poids avec votre nom et votre devise est à 290 € (laiton).

C'est le prix d'une carabine 22 LR d'occase bas de gamme.

https://makhila.com/ainciart-bergara/les-modeles-makila

LOL....Non en 22 occase à ce prix là, c'est déjà du relativement haut de gamme...(mais pas homologué TAR c'est sûr)
Autrement le prix est raisonnable au vu du travail.....(mais pour moi, c'est presque le haut de la fourchette de prix que je mets dans mes fusils réglementaire en D...et en parfait état de tir!)
Il y a des choix cornéliens....

Ce ne sont pas les prix que je constate sur PAAF, pourtant.

sujet fort interessant, une collection de canne en perspective

Mes bons amis, je quitte la rubrique "petites annonces" pour revenir sur le sujet natif dédié au Makhila (avec l'orthographe Basque).

Voilà que je viens de récupérer mon colis à mon point relais et que je me mets à ouvrir l'emballage plus ému qu'un jouvenceau le soir de ses noces.

Force est de reconnaître que malgré le prix modique la canne est neuve et de fort belle facture.


Le métal choisi pour le pommeau et la couverture de la masselotte n'est pas de l'acier comme spécifié mais du maillechort et le tressage cuir est remarquable.


La pointe est d'une forme et d'un montage parfait. Sur les Makhilas de moindre qualité le montage de la masselotte et de la pointe sont grossiers avec souvent une pointe en inox. Ici il s'agit bien d'un acier au carbone guilloché avec encore une partie de graisse d'origine.


Le bois est bien du néflier et scarifié sur pied à la manière de .... Mais sapristi voila que je chausse mes lunettes et découvre au comble de l"émotion ...


... le nom du maître lui-même car il s'agit bien d'un authentique Makhila Ainciart Bergara né il y à peu dans les ateliers de Laressore et que je viens d'acquérir pour le quart du prix.

Il y à des jours comme ça.

Arf, tout à fait ce que j'aimerai bien !

très content pour toi

fort belle! de quoi faire parler les soirs d'hiver autour d'une table