Le fusil Springfield 1884 Trapdoor "ramrod"
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Les armes du Paléolithique aux Années Folles :: DE 1830 à 1930 :: Les armes à feu du reste du monde.
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Le fusil Springfield 1884 Trapdoor "ramrod"
Le fusil Springfield 1884 Trapdoor
Bonjour à tous,
Le w-end dernier, à l'issue d'un challenge amical aux armes anciennes, voila qu'un tireur d'Alençon connaissant mes goûts vient me voir avec ceci :
Doux Jésus ! Ma Doué ! un Trapdoor version ramrod ... pas nickel-nickel, mais dans son jus et complet. Même pas cher, en plus.
J'étais content, car c'est plus qu'un fusil : quasiment une légende.
Bref, me voici possesseur d'un bel exemplaire du fusil Springfield modèle 1884, alias Trapdoor, calibre 45-70 Government.
Faisons le tour de ce nouveau venu.
Le côté gauche nous montre un profil fluide et bien équilibré.
La monture est recouverte d'un épais vernis brillant, mais assez sombre :
La platine, quasiment celle des fusils de la guerre civile.
Aigle américaine, marquage US Springfield, chien marteau. Juste sous le chien, le levier de manœuvre de la culasse occupe l'emplacement de l'ancienne cheminée :
La culasse est du type Allin, mobile autour d'un axe perpendiculaire au canon et ouvrant vers l'avant.
Cette vue culasse fermée montre le canal de percuteur sur le côté, aligné avec le chien.
Entre le chien et la culasse, le levier d'ouverture (et de déverrouillage).
L'axe de la culasse est à l'avant, échancré pour permettre la prise de visée.
Le modèle du fusil est marqué, le numéro de série est marqué sur la boîte de culasse.
On note que la culasse a une finition bouchonnée, alors que le canon et le boîtier sont bronzés.
Toujours vu de dessus, la culasse ouverte.
Le fond de la culasse est fraisé pour alléger la pièce.
À l'arrière du fraisage, un orifice correspond à un doigt qu'on voit dans le fond du boîtier, destiné à assurer un appui à la culasse lorsqu'elle est fermée.
Noter le doigt de verrouillage mobile à l'arrière de la culasse, il pénètre dans un orifice à l'arrière du boîtier destiné à verrouiller la culasse en position fermée. Il est actionné par le levier d'ouverture et est rappelé par ressort :
La culasse ouverte vue de profil.
On notera que le percuteur dépasse de la culasse. Il a une course très réduite, à peine plus d'un millimètre.
Ça ne se voit pas, alors je précise que, en fin de course d'ouverture, un vigoureux éjecteur extrait l'étui vide et le propulse loin derrière le tireur :
Organe essentiel du fusil, la hausse réglable système Buffington.
Vue de profil, c'est essentiellement plat, deux molettes visibles sur l'avant.
C'est vue de haut qu'on découvre la complexité de cette hausse.
Quand je dis complexité, je suis très en dessous de la réalité. C'est un instrument élaboré par un ingénieur géomètre.
Bref.
Pas moins de deux œilletons et 3 guidons, deux échelles de distances de 200 à 2000 yards, un curseur mobile incliné à gauche et deux molettes.
À l'arrière, un secteur arrondi gradué et marqué en rouge.
La molette arrière sert à bloquer le curseur mobile qui coulisse entre les deux échelles.
La molette avant, c'est la prochaine photo qui va nous renseigner sur sa fonction.
La hausse, planchette à curseur mobile relevée.
On remarque une tête de vis, elle sert d'axe de rotation pour l'ensemble de la hausse.
La molette actionne une vis sans fin qui va faire pivoter la hausse latéralement autour de la vis-axe.
L'objectif est de pouvoir décaler l'emplacement du guidon/œilleton afin de corriger un tir.
On espère que le GI moyen venant de sa montagne possède une vue suffisamment perçante pour apprécier la correction à donner ...
Pas trop la migraine ?
Alors on continue avec le système un peu ouf de baguette-baïonnette, la fameuse "ramrod-bayonet".
De plus près, la "lame" sortie est comme ça.
Noter les deux gorges sur la baïonnette, elles servent à bloquer la tige/lame.
C'est pas franchement pointu-piquant, et on pense plus à Facom qu'à Rosalie, non ? :
Le système en position "escamoté".
C'est assez simple, on agit sur les deux verrous striés, ça va débloquer les deux gorges déjà vues.
En position sortie, deux autres gorges identiques permettent de maintenir la baïonnette en place.
La baguette mesure en tout 93 cm de long, la partie baïonnette mesurant 42,5 cm.
Au passage, on admirera le double anneau de bretelle. Encore une complexité !
Les extraordinaires aventures de la baguette-baïonnette ne sont pas terminées. Désolé pour la migraine.
Allons à l'opposé du fusil, et ouvrons la plaque mobile de la plaque de couche.
Ça découvre un logement et, ô miracle, un embout vissant sur la baguette fait son apparition !
Non seulement c'est une baïonnette, mais c'est AUSSI une vraie baguette de nettoyage :
La monture en noyer porte un cartouche rectangulaire au niveau des vis de contre platine.
On déchiffre SWP et la date 1884 ou 1887. C'est la marque du contrôleur de l'arsenal de Springfield :
La crosse a été marquée par un fusilier prénommé Ted qui avait la fâcheuse tendance à graver sa marque sur son environnement : son fusil, sa gamelle, son ceinturon et la porte de sa cellule.
Ted avait commencé à graver son chiffre, ici, 14.
Soit le nombre de jours restants avant sa libération.
Sauf que le Master-Sergent "Hulk" Mac Gyllis a interrompu son œuvre.
Et Ted a reçu une correction bien méritée assortie d'un séjour de 15 jours au "Petit Château".
Dernière marque apposée sur la monture, ce numéro 239 au dessus de la poignée.
À mon avis, ce numéro a été apposé à cet emplacement pour être visible et lisible lorsque le fusil est au râteler.
C'est donc le numéro d'ordre de l'arme au sein de son corps d'affectation.
On termine par le canon vu de dessus.
Il a conservé son bronzage, un peu bruni au contacts de la main gauche par les prises de visée. Manifestement, Ted transpirait pas mal :
Enfin terminions par cette vue de l'intérieur du canon.
Trois rayures bien nettes et sans accident, à peine quelques traces près de la bouche :
Conclusion :
Un fusil qui reste (tout doucement) à nettoyer. La monture globalement sombre demande à être éclaircie.
Il va me falloir comprendre le fonctionnement de la hausse, notamment : quel guidon ou quel œilleton ?
Une bretelle conforme reste à dénicher.
La cartouche calibre 45-70 Gvt est toujours fabriquée, mais reste excessivement chère, premiers prix à 90 € la boîte de 20.
Et c'est une cartouche moderne à poudre PSF moderne : ne pas utiliser sur un tel vétéran.
Peut-être chargée en Ao ... ? mais alors pas en compétition.
Heureusement, le vendeur m'a cédé un peu plus de 100 étuis.
L'an prochain, le fusil ira au pas de tir 100 mètres pour mise au point de sa cartouche chargée en poudre noire. Faudra trouver le moule ad hoc, bien sûr.
On verra alors s'il fera bonne figure à l'épreuve Capitaine Gras tirée à 100 mètres sur les coudes.
Voilà. J'espère avoir retenu votre attention et satisfait votre curiosité.
Je terminerai en vous livrant cette observation :
Avec ce fusil, j'en suis à mon sixième système différent de culasse mobile : Snider, Chassepot, Rolling Block, Tabatière, Peabody et Allin.
Et Dieu sait qu'il y en a encore d'autres !
Tout ceci est vraiment passionnant !
À bientôt !
Bonjour à tous,
Le w-end dernier, à l'issue d'un challenge amical aux armes anciennes, voila qu'un tireur d'Alençon connaissant mes goûts vient me voir avec ceci :
Doux Jésus ! Ma Doué ! un Trapdoor version ramrod ... pas nickel-nickel, mais dans son jus et complet. Même pas cher, en plus.
J'étais content, car c'est plus qu'un fusil : quasiment une légende.
Bref, me voici possesseur d'un bel exemplaire du fusil Springfield modèle 1884, alias Trapdoor, calibre 45-70 Government.
Faisons le tour de ce nouveau venu.
Le côté gauche nous montre un profil fluide et bien équilibré.
La monture est recouverte d'un épais vernis brillant, mais assez sombre :
La platine, quasiment celle des fusils de la guerre civile.
Aigle américaine, marquage US Springfield, chien marteau. Juste sous le chien, le levier de manœuvre de la culasse occupe l'emplacement de l'ancienne cheminée :
La culasse est du type Allin, mobile autour d'un axe perpendiculaire au canon et ouvrant vers l'avant.
Cette vue culasse fermée montre le canal de percuteur sur le côté, aligné avec le chien.
Entre le chien et la culasse, le levier d'ouverture (et de déverrouillage).
L'axe de la culasse est à l'avant, échancré pour permettre la prise de visée.
Le modèle du fusil est marqué, le numéro de série est marqué sur la boîte de culasse.
On note que la culasse a une finition bouchonnée, alors que le canon et le boîtier sont bronzés.
Toujours vu de dessus, la culasse ouverte.
Le fond de la culasse est fraisé pour alléger la pièce.
À l'arrière du fraisage, un orifice correspond à un doigt qu'on voit dans le fond du boîtier, destiné à assurer un appui à la culasse lorsqu'elle est fermée.
Noter le doigt de verrouillage mobile à l'arrière de la culasse, il pénètre dans un orifice à l'arrière du boîtier destiné à verrouiller la culasse en position fermée. Il est actionné par le levier d'ouverture et est rappelé par ressort :
La culasse ouverte vue de profil.
On notera que le percuteur dépasse de la culasse. Il a une course très réduite, à peine plus d'un millimètre.
Ça ne se voit pas, alors je précise que, en fin de course d'ouverture, un vigoureux éjecteur extrait l'étui vide et le propulse loin derrière le tireur :
Organe essentiel du fusil, la hausse réglable système Buffington.
Vue de profil, c'est essentiellement plat, deux molettes visibles sur l'avant.
C'est vue de haut qu'on découvre la complexité de cette hausse.
Quand je dis complexité, je suis très en dessous de la réalité. C'est un instrument élaboré par un ingénieur géomètre.
Bref.
Pas moins de deux œilletons et 3 guidons, deux échelles de distances de 200 à 2000 yards, un curseur mobile incliné à gauche et deux molettes.
À l'arrière, un secteur arrondi gradué et marqué en rouge.
La molette arrière sert à bloquer le curseur mobile qui coulisse entre les deux échelles.
La molette avant, c'est la prochaine photo qui va nous renseigner sur sa fonction.
La hausse, planchette à curseur mobile relevée.
On remarque une tête de vis, elle sert d'axe de rotation pour l'ensemble de la hausse.
La molette actionne une vis sans fin qui va faire pivoter la hausse latéralement autour de la vis-axe.
L'objectif est de pouvoir décaler l'emplacement du guidon/œilleton afin de corriger un tir.
On espère que le GI moyen venant de sa montagne possède une vue suffisamment perçante pour apprécier la correction à donner ...
Pas trop la migraine ?
Alors on continue avec le système un peu ouf de baguette-baïonnette, la fameuse "ramrod-bayonet".
De plus près, la "lame" sortie est comme ça.
Noter les deux gorges sur la baïonnette, elles servent à bloquer la tige/lame.
C'est pas franchement pointu-piquant, et on pense plus à Facom qu'à Rosalie, non ? :
Le système en position "escamoté".
C'est assez simple, on agit sur les deux verrous striés, ça va débloquer les deux gorges déjà vues.
En position sortie, deux autres gorges identiques permettent de maintenir la baïonnette en place.
La baguette mesure en tout 93 cm de long, la partie baïonnette mesurant 42,5 cm.
Au passage, on admirera le double anneau de bretelle. Encore une complexité !
Les extraordinaires aventures de la baguette-baïonnette ne sont pas terminées. Désolé pour la migraine.
Allons à l'opposé du fusil, et ouvrons la plaque mobile de la plaque de couche.
Ça découvre un logement et, ô miracle, un embout vissant sur la baguette fait son apparition !
Non seulement c'est une baïonnette, mais c'est AUSSI une vraie baguette de nettoyage :
La monture en noyer porte un cartouche rectangulaire au niveau des vis de contre platine.
On déchiffre SWP et la date 1884 ou 1887. C'est la marque du contrôleur de l'arsenal de Springfield :
La crosse a été marquée par un fusilier prénommé Ted qui avait la fâcheuse tendance à graver sa marque sur son environnement : son fusil, sa gamelle, son ceinturon et la porte de sa cellule.
Ted avait commencé à graver son chiffre, ici, 14.
Soit le nombre de jours restants avant sa libération.
Sauf que le Master-Sergent "Hulk" Mac Gyllis a interrompu son œuvre.
Et Ted a reçu une correction bien méritée assortie d'un séjour de 15 jours au "Petit Château".
Dernière marque apposée sur la monture, ce numéro 239 au dessus de la poignée.
À mon avis, ce numéro a été apposé à cet emplacement pour être visible et lisible lorsque le fusil est au râteler.
C'est donc le numéro d'ordre de l'arme au sein de son corps d'affectation.
On termine par le canon vu de dessus.
Il a conservé son bronzage, un peu bruni au contacts de la main gauche par les prises de visée. Manifestement, Ted transpirait pas mal :
Enfin terminions par cette vue de l'intérieur du canon.
Trois rayures bien nettes et sans accident, à peine quelques traces près de la bouche :
Conclusion :
Un fusil qui reste (tout doucement) à nettoyer. La monture globalement sombre demande à être éclaircie.
Il va me falloir comprendre le fonctionnement de la hausse, notamment : quel guidon ou quel œilleton ?
Une bretelle conforme reste à dénicher.
La cartouche calibre 45-70 Gvt est toujours fabriquée, mais reste excessivement chère, premiers prix à 90 € la boîte de 20.
Et c'est une cartouche moderne à poudre PSF moderne : ne pas utiliser sur un tel vétéran.
Peut-être chargée en Ao ... ? mais alors pas en compétition.
Heureusement, le vendeur m'a cédé un peu plus de 100 étuis.
L'an prochain, le fusil ira au pas de tir 100 mètres pour mise au point de sa cartouche chargée en poudre noire. Faudra trouver le moule ad hoc, bien sûr.
On verra alors s'il fera bonne figure à l'épreuve Capitaine Gras tirée à 100 mètres sur les coudes.
Voilà. J'espère avoir retenu votre attention et satisfait votre curiosité.
Je terminerai en vous livrant cette observation :
Avec ce fusil, j'en suis à mon sixième système différent de culasse mobile : Snider, Chassepot, Rolling Block, Tabatière, Peabody et Allin.
Et Dieu sait qu'il y en a encore d'autres !
Tout ceci est vraiment passionnant !
À bientôt !
Dernière édition par St Etienne le Jeu 29 Juin 2023 - 16:22, édité 1 fois (Raison : coquilles)
St Etienne- Messages : 598
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Re: Le fusil Springfield 1884 Trapdoor "ramrod"
Très belle prise.
pour les passants de bretelle "complexes", l'un est un passant de bretelle, l'autre (ouvert) sert à mettre les fusils en faisceau.
Les systèmes de culasses mobiles fin XIXe... un interminable thème de collection (Sharps, RB, Stevens, Winchester 85, ballard, Remington 3 Hepburn, Comblain, Martini Francotte... mais NATO nous enterre tous , il possède même des systèmes qui n'existent pas)
pour les passants de bretelle "complexes", l'un est un passant de bretelle, l'autre (ouvert) sert à mettre les fusils en faisceau.
Les systèmes de culasses mobiles fin XIXe... un interminable thème de collection (Sharps, RB, Stevens, Winchester 85, ballard, Remington 3 Hepburn, Comblain, Martini Francotte... mais NATO nous enterre tous , il possède même des systèmes qui n'existent pas)
freebird- Administrateur
- Messages : 2474
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Age : 55
Re: Le fusil Springfield 1884 Trapdoor "ramrod"
Très belle pièce, et merci pour les commentaires détaillés!
Et la culasse Amsler-Milbank, on l'oublie ????
Et la culasse Amsler-Milbank, on l'oublie ????
Non nobis Domine, non nobis, sed Nomini Tuo da Gloriam.
CLOSDELIF- Administrateur
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Re: Le fusil Springfield 1884 Trapdoor "ramrod"
Très belle pièce, Bravo Paul
Et un "système" de plus dans ta collection , cool !
On m'avait proposé un (très) beau "Ramrod" il y a quelques années, mais étant déjà possesseurs d'un Springfield Trapdoor "classique" (si j'ose dire), j'avais décliné;
J'avais trouvé le système de la baïonnette plutôt "folklo" qu'autre chose, mais surtout j'avais une autre "cible" en vue...
Mais je n'aurai pas eu l'autre, je l'aurai acheté sans hésitation
Pour ce qui est du rechargement du .45-70, que ce soit PSF ou PN (je ne recharge quasiment plus "que" en PN pour ce calibre, même pour mon "Sharps" Pedersoli (celui que j'utilise le plus, pour économiser les autres originaux), c'est un calibre facile (enfin, je trouve).
Mais je me simplifie la vie en utilisant des projectiles de chez MPF
Du coup, évidemment, il a sa baïonnette "à part"
Tu nous tiendra au courant de tes essais, hein ?
Et un "système" de plus dans ta collection , cool !
On m'avait proposé un (très) beau "Ramrod" il y a quelques années, mais étant déjà possesseurs d'un Springfield Trapdoor "classique" (si j'ose dire), j'avais décliné;
J'avais trouvé le système de la baïonnette plutôt "folklo" qu'autre chose, mais surtout j'avais une autre "cible" en vue...
Mais je n'aurai pas eu l'autre, je l'aurai acheté sans hésitation
Pour ce qui est du rechargement du .45-70, que ce soit PSF ou PN (je ne recharge quasiment plus "que" en PN pour ce calibre, même pour mon "Sharps" Pedersoli (celui que j'utilise le plus, pour économiser les autres originaux), c'est un calibre facile (enfin, je trouve).
Mais je me simplifie la vie en utilisant des projectiles de chez MPF
Du coup, évidemment, il a sa baïonnette "à part"
Tu nous tiendra au courant de tes essais, hein ?
TALLYHOO, TALLYHOO !
Jeppesen- Messages : 2729
Date d'inscription : 11/09/2017
Age : 75
Localisation : Haut de Seine (92)
Re: Le fusil Springfield 1884 Trapdoor "ramrod"
Très belle pièce !!!
Je possède également un Trapdoor modèle 1873, fabriqué en 1875 et reconditionné en 1890 avec le cartouche SWP de Samuel W. Porter, maitre armurier à Springfield de 1879 à 1894.
Il possède aussi une hausse Buffington, sans doute ajoutée lors du reconditionnement.
Comme hausse, c'est une véritable "usine à gaz" : ça se déplie, ça coulisse mais, on ne sait pas trop par où prendre sa visée et c'est vraiment compliqué au tir. J'avoue ne pas avoir encore pu l'apprivoiser mais, je tire très peu avec le vénérable ancêtre.
Comme balle, je coule celle qui fait 405 gn, hollow base (base creuse) avec un moule LEE. Il semble qu'elle ressemble beaucoup à celle d'origine.
Dans mon Rolling Block en 45-70, je tire plutôt des 500 gn qui sont très précises mais, qui ne sont pas recommandées pour la culasse du Trapdoor. Je pense que c'est surtout valable à pleine charge, ce que l'on fait rarement en tir sur cible. Attention : uniquement PN dans cette arme d'époque !
Beaucoup de plaisir avec ce fusil mythique !
Le mien avec sa curieuse crosse :
Je possède également un Trapdoor modèle 1873, fabriqué en 1875 et reconditionné en 1890 avec le cartouche SWP de Samuel W. Porter, maitre armurier à Springfield de 1879 à 1894.
Il possède aussi une hausse Buffington, sans doute ajoutée lors du reconditionnement.
Comme hausse, c'est une véritable "usine à gaz" : ça se déplie, ça coulisse mais, on ne sait pas trop par où prendre sa visée et c'est vraiment compliqué au tir. J'avoue ne pas avoir encore pu l'apprivoiser mais, je tire très peu avec le vénérable ancêtre.
Comme balle, je coule celle qui fait 405 gn, hollow base (base creuse) avec un moule LEE. Il semble qu'elle ressemble beaucoup à celle d'origine.
Dans mon Rolling Block en 45-70, je tire plutôt des 500 gn qui sont très précises mais, qui ne sont pas recommandées pour la culasse du Trapdoor. Je pense que c'est surtout valable à pleine charge, ce que l'on fait rarement en tir sur cible. Attention : uniquement PN dans cette arme d'époque !
Beaucoup de plaisir avec ce fusil mythique !
Le mien avec sa curieuse crosse :
Lone Rider- Messages : 820
Date d'inscription : 08/03/2017
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Localisation : Belgique
Re: Le fusil Springfield 1884 Trapdoor "ramrod"
CLOSDELIF a écrit:Très belle pièce, et merci pour les commentaires détaillés!
Et la culasse Amsler-Milbank, on l'oublie ????
Je ne faisais que citer les systèmes actuellement en ma possession en au moins un exemplaire , comme St Etienne. Tu peux faire de même et enrichir la liste.
freebird- Administrateur
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Date d'inscription : 04/01/2015
Age : 55
Re: Le fusil Springfield 1884 Trapdoor "ramrod"
hello
il est dans un beau jus ce fusil ,félicitations pour cette trouvaille
il est dans un beau jus ce fusil ,félicitations pour cette trouvaille
Les hommes de l'age de bierre habitent des tavernes
ni dieu ni maitre
cromagnon 07- Old Timer
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Date d'inscription : 07/01/2015
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Localisation : ardèche
Re: Le fusil Springfield 1884 Trapdoor "ramrod"
Merci de vos retours.
Jepp et Lone rider : vos armes sont magnifiques ! et ce sens de la mise en valeur pour la photo, ça force le respect
De mon côté, comme j'avais assez vu ce vilain vernis, j'ai pris le taureau par les cornes et de la main libre, l'acétone, l'acide oxalique, l'huile de lin et la laine d'acier 0000.
1 plusieurs passes à l'acétone pour virer le vernis, ça coulait noir et gras.
2 rinçage à l'eau
3 deux passes à l'acide oxalique et rinçage entre les deux
4 rinçage général, séchage 2 heures au soleil derrière la fenêtre
5 une passe à la laine d'acier
6 une passe à l'huile de lin
7 laine d'acier à nouveau
8 astiquage au chiffon de coton
Ça m'a pris tout l'après-midi d'hier (dans la baignoire vu que ça éclabousse bien)
Et voilà :
Sous la poignée, on à un marquage invisible jusqu'alors, très net, une sorte de poinçon :
J'ai pu tout démonter (je n'ai pas sorti la culasse), mais je n'ai pas réussi à retirer le chien de son carré : donc la platine reste à nettoyer ...
Par ailleurs, sur Tcar, on trouve un bon topo sur l'usage de la hausse Buffington.
J'y ai également appris que la balle de 500 grains était prévue pour les fusils, celle de 405 grains pour les carabines de cavalerie.
Bon w-end à tous !
À bientôt
Jepp et Lone rider : vos armes sont magnifiques ! et ce sens de la mise en valeur pour la photo, ça force le respect
De mon côté, comme j'avais assez vu ce vilain vernis, j'ai pris le taureau par les cornes et de la main libre, l'acétone, l'acide oxalique, l'huile de lin et la laine d'acier 0000.
1 plusieurs passes à l'acétone pour virer le vernis, ça coulait noir et gras.
2 rinçage à l'eau
3 deux passes à l'acide oxalique et rinçage entre les deux
4 rinçage général, séchage 2 heures au soleil derrière la fenêtre
5 une passe à la laine d'acier
6 une passe à l'huile de lin
7 laine d'acier à nouveau
8 astiquage au chiffon de coton
Ça m'a pris tout l'après-midi d'hier (dans la baignoire vu que ça éclabousse bien)
Et voilà :
Sous la poignée, on à un marquage invisible jusqu'alors, très net, une sorte de poinçon :
J'ai pu tout démonter (je n'ai pas sorti la culasse), mais je n'ai pas réussi à retirer le chien de son carré : donc la platine reste à nettoyer ...
Par ailleurs, sur Tcar, on trouve un bon topo sur l'usage de la hausse Buffington.
J'y ai également appris que la balle de 500 grains était prévue pour les fusils, celle de 405 grains pour les carabines de cavalerie.
Bon w-end à tous !
À bientôt
St Etienne- Messages : 598
Date d'inscription : 03/12/2017
Localisation : Paris - Pays de Loire
Re: Le fusil Springfield 1884 Trapdoor "ramrod"
Il est magnifique désormais !
Bravo
Bravo
Non nobis Domine, non nobis, sed Nomini Tuo da Gloriam.
CLOSDELIF- Administrateur
- Messages : 8842
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Localisation : Tarn
Re: Le fusil Springfield 1884 Trapdoor "ramrod"
Du "travail" t'attends à la maison...je te signe ton CDI quand tu veux
TALLYHOO, TALLYHOO !
Jeppesen- Messages : 2729
Date d'inscription : 11/09/2017
Age : 75
Localisation : Haut de Seine (92)
Re: Le fusil Springfield 1884 Trapdoor "ramrod"
'core un beau fusil....meme très beau!!
mountain54- Messages : 463
Date d'inscription : 07/01/2015
Age : 66
Re: Le fusil Springfield 1884 Trapdoor "ramrod"
oui du très beau travail cette arme le mérite !
Vidocq80
vidocq80- Old Timer
- Messages : 3694
Date d'inscription : 20/01/2015
Age : 69
Localisation : HALLENCOURT 80
Re: Le fusil Springfield 1884 Trapdoor "ramrod"
Bonjour tout le monde,
J'ai pu me procurer ce bouquin édité en 80 par Springfield Publishing Co :
Il semble très complet puisqu'il traite en détail des armes transformées puis fabriquées selon le système Allin : fusils d'infanterie, carabines de cavalerie, fusils de cadets, fusils d'officiers, fusils de précision (marksmen), armes d'essai, etc ... de 1865 à 1901.
Quelques pages :
Les fusils modèles 1865 à 1873 :
Les armes modèles 1884 :
La hausse Buffington :
Une vue de troupes d'infanterie de la Garde Nationale :
À bientôt !
J'ai pu me procurer ce bouquin édité en 80 par Springfield Publishing Co :
Il semble très complet puisqu'il traite en détail des armes transformées puis fabriquées selon le système Allin : fusils d'infanterie, carabines de cavalerie, fusils de cadets, fusils d'officiers, fusils de précision (marksmen), armes d'essai, etc ... de 1865 à 1901.
Quelques pages :
Les fusils modèles 1865 à 1873 :
Les armes modèles 1884 :
La hausse Buffington :
Une vue de troupes d'infanterie de la Garde Nationale :
À bientôt !
"J'aimerai que l'État descende de mon dos et sorte ses mains de mes poches" R. Reagan
St Etienne- Messages : 598
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Jeppesen- Messages : 2729
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