Un peu de poivre...

Armes plus courantes que les revolvers au temps de la Ruée vers l'Or à cause de leur pris inférieur, les poivrières sont les grandes absentes des westerns.
Mes 3 poivrières, de haut en bas :
- Allen & Thurber Grafton ou Norwich, en .31 à 6 coups, de +/- au moment du déménagement de l'entreprise en 1842
- Allen & Thurber Worcester, après 1847 (nouveau déménagement) en .32 à 6 coups, avec un "Nipples Shield", bouclier à cheminées, sorte de bague qui empêche les amorces de tomber
- Robbins & Lawrence, début des années 1850 en .28 à 5 coups

Superbes, Lone Rider.

Merci pour le partage

Bonjour,

De bien belles armes qui méritent toute notre attention!
Merci

Pour votre info...

Les 2 poivrières Allen & Thurber se chargent comme un simple pistolet à chargement par la bouche : de la PN, la balle éventuelle calepinée et une amorce sur les cheminées

Il en est tout autrement pour la poivrière Robbins & Lawrence. Le système de chargement est déjà plus évolué et bien pensé. Le seul hic pour un tir d'essai : les cheminées sont plus larges que les amorces et il est impossible de les sertir telles quelles.
Toutefois, j'ai simulé un chargement pour faire quelques photos.
L'arme au repos :



Pour charger, il faut d'abord dévisser à la main le bloc de canons pour découvrir les chambres qui sont dans la partie plus foncée :



Les chambres découvertes montrent clairement un petit épaulement où la balle doit s'arrêter, un peu comme avec une chambre rétreinte.
La capacité de la chambre sous la balle est de 10 gn :



Les chambres garnies de balles qui entrent sans aucun effort jusqu'à l'épaulement. Les balles sont clairement sous-calibrées dans les chambres mais, les canons étant plus étroits, elles devront forcer légèrement pour y entrer au départ du coup et prendre les rayures. On doit sans doute graisser le dessus des chambres comme dans un revolver à percussion :



Quand le bloc de canon est revissé, on bascule l'ensemble chambres et canons en dégageant un petit verrou. Cela découvre les cheminées et derrière elles, on voit bien le percuteur rotatif dans son logement de percussion.
C'est là que j'ai découvert que les amorces étaient trop fines pour les chambres. Peut-être des amorces spéciales vendues dans les bonnes armureries de l'époque ?



Quand l'ensemble chambres-canons est reverrouillé, l'arme est prête au tir : il faut l'armer en tirant l'anneau en arrière, ce qui arme le percuteur après lui avoir fait faire un 5e de tour.
La petite détente est alors dégagée de l'anneau où elle est habituellement collée et il n'y a plus qu'à faire feu :


Selon ce que j'ai constaté, le seul défaut est que le bloc des canons se dévisse très facilement puisque c'est prévu de le faire à la main (pas de verrouillage).
Or, si la poivrière traine dans une poche, il est possible que le bloc-canons ne se dévisse légèrement et si on fait feu, les chambres ne sont plus alignées avec les canons.
Pas idéal ! Ou alors, il faut durcir le pas de vis avec, par exemple, du frein-filets ou un peu de chanvre de plombier, voire du Teflon.
A l'époque, comment faisaient-ils et y a-t-il eu des "accidents" ?

Edit : dans mon post initial, j'indique que les amorces sont trop fines pour les chambres. Il faut évidemment lire "cheminées".

Les cheminées sont insérées dans des mini-alvéoles qui ne font que 7,5 mm de diamètre.
Aucune de mes 4 clés à cheminées n'y rentre.
Faudrait en bricoler une....
Peut-être qu'à l'époque, on proposait une clé adaptée ?!? Et des amorces du bon format ?!?
Sur la photo, on voit bien que les cheminées ont l'air matées ou alors, c'était comme ça.
A la limite, une fois démontée, on pourrait affiner la tête des amorces au "tour pakistanais" pour arriver à y placer des amorces d'aujourd'hui.
A moins que des cheminées de remplacement n'aient le même pas de vis et surtout le même format ?!?
Etant donné que ce n'est certainement pas une arme de tir, j'avoue avoir laissé un peu tomber...

Oui, pourquoi pas ?
Faudrait déjà trouver le petit bout de tuyau de 7 mm (7,5 au plus large) de diamètre extérieur, à la paroi assez fine mais, solide parce que les cheminées sont probablement bloquées par le temps.

hello
j'aime bien ce système d'armes
sympas ces photos

Je dois dire que j'aime bien aussi ces armes de poche : poivrières, derringers, petits revolvers.... la preuve !

En pratique, ils étaient plus nombreux au fond des poches ou dans un sac à main que les gros revolvers dans un holster de ceinture.
Mais, les westerns ont fait la part belle aux grosses armes, aux bagarres ou au duels dans la rue, en oubliant ces petites joujoux pourtant très communs. Il n'y a que les derringers qui apparaissent de temps en temps à l'écran.