Bientôt le 11 Novembre...

La semaine dernière, ma conjointe m'a offert ce livre, édité par le quotidien régional, c'est un "pavé" de +500 pages de témoignages de soldats du front. Beaucoup de courriers conservés par les familles et rassemblés ici. Pas trop facile à lire alors je jette un œil ici et là sur les photos et les courriers qui sont reproduits.







(Rien à faire pour mettre les photos dans le bon sens ! )

Vidocq80 je me suis permis...

Rien à voir avec mon grand père, mais pas forcément hors sujet, quelques cartes postales anciennes en ma possession:

Vidocq80 je me suis permis...


Merci à toi Jeanghis

je ne vais pas recopier, j'avais fait un post ici même sur un Lebel que j'avais restauré!

https://prehistoire-xixeme.forumactif.org/t238-le-fusil-lebel-1886-m-93?highlight=lebel

Cette dague de chasse maison de mon arrière grand-père maternel qui servit dans l'infanterie Alpine et que j'ai récupéré dans un sale état, le cuir de l’étui complètement bouffé. Juste enlevé la rouille de la lame et le plus gros des quillons de garde en S. J'ai toujours pensé qu'il avait monté la patte de chevreuil à l'envers.

A cette occasion je réédite ce bien modeste hommage à nos poilus et leurs compagnons d'infortune.

Jeanghis a écrit:Bravo pour ton initiative Jepp !
Plus modestement je ne suis pas allé au stand mais j'ai réuni pour l'occasion quelques objets représentatifs.
Notamment un Lebel, un G98, une Winchester 94 AF, un revolver 1873.
Le casque et la pipe appartenaient à mon grand-père revenu du Chemin des Dames et le masque a gaz à un soldat allemand défunt sur lequel il l'avait récupéré et dont le nom est encore inscrit sur les lanières.
Rendons hommage à ces deux poilus frères ennemis comme à tous les autres.

Bonjour à tous et surtout pensées, honneurs et respect à nos anciens.

Je voudrais faire remarquer que, d'après les carte postales, colorisées ou pas, nos photographes en studio sont unanimes quand à l'armement de nos poilus :
Ils sont tous armés de fusils et mousquetons 1874 Gras.

La pointe du progrès, en somme ...

En général, d'ailleurs, observons que pour les journalistes de base, les fusils se sont toujours tous ressemblés ...

Bref.

Je rebondis aussi sur la belle carte postale montrant un grenadier pour Noël 1915.
L’artiste a bien représenté le mode de fonctionnement de la Grenade à Main Modèle 1914.
En effet, on remarque un lien entre le poignet de l’homme et l’allumeur de la grenade. Lorsqu’on lançait la grenade (1 kilo quand même !), le lien arrachait un rugueux enfermé dans le bouchon en bois, provoquant l’allumage d’un bout de mèche. Cette mèche fusait 4 secondes avant de faire éclater la grenade.

Je possède un exemplaire de cette grenade (Je précise aussitôt qu'elle est vide de toute substance explosive) :
Elle est complète, et, le bouchon allumeur ayant perdu sa partie en bois, on distingue bien le canal en cuivre du rugueux d'allumage :

Le bouchon allumeur dévissé, la grenade est entièrement sphérique :


Un exemplaire (en bourse) avec bouchon allumeur complet : on distingue l’anneau auquel l'on attachait par un petit mousqueton le rugueux à la lanière passée au poignet de l’utilisateur :


La grenade à main modèle 1914 est une sphère en acier fondu de 8 cm de diamètre.
C'est une évolution de la grenade Mle 1847, presque identique.
La grenade 1914 pèse 1 kilo, elle est chargée de 110 g de poudre noire (!) Quadrillée intérieurement afin de produire ses éclats.
Le bouchon-allumeur à traction modèle 1914 en bois et laiton se visse dans la grenade et assure un retard de 4 s permettant de se mettre à l’abri des éclats.

Cependant, cette grenade ne donnera jamais satisfaction.
L’allumeur en bois supportait mal l’humidité des tranchées. Il pouvait se briser dans la musette.
La grenade était lourde et sa portée forcément limitée.
A l’explosion, elle s’ouvrait le plus souvent en deux ou trois très gros éclats, donc assez peu de pouvoir vulnérant. La faute à une poudre noirs insuffisamment puissante.

Rapidement, on assistera à des improvisations parfois bizarres, comme ces vieux mortiers lisses en bronze, chargés de plateaux de grenades Mle 14. Ou ces ‘pétards-raquettes’ fabriqués dans avec du tuyau de fonte et du fil de fer …

Puis, viendront la grenade F1 en 1915, puis la Citron-Foug en 1916, puis les grenades à fusil, etc …
Depuis, la grenade à main est restée la compagne discrète de tout fantassin au combat. Même au Mali.

En matière de grenades, impérativement consulter ce site d'un collectionneur : http://titus2h.e-monsite.com/

A bientôt