Une épée de cour du XVIIIe
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Les armes du Paléolithique aux Années Folles :: Du Paléolithique à 1830 :: Les armes blanches et de jet
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Une épée de cour du XVIIIe
Ce matin : au diable le confinement !
Je vais vous transporter au Château de Versailles pour y découvrir une très jolie épée de cour, faite sous le règne de Louis XV, vers 1760-1770.
Elle appartenait à un bon oncle qui m'en fit cadeau il y a ... près de 45 ans :
Une épée de cour, qu'est-ce que c'est ?
C'est une épée courte, légère et le plus souvent assez décorée. L'Étiquette en vigueur imposait le port visible de l'épée pour toute personne appartenant à la noblesse se rendant au château de Versailles, même sans rencontrer le Roi. Il existait d'ailleurs un service de location d'épées aux portes du château, permettant aux étourdis de se mettre en règle. Il s'agit cependant d'une véritable arme blanche apportant un sérieux moyen de défense à son porteur.
Elle est plutôt courte avec ses 83 cm de longueur totale. La lame, droite, de section en losange, est à deux tranchants et une arête centrale. Elle mesure 67 cm de long, sa largeur au fort est de 2,8 cm.
Elle a malheureusement perdu son fourreau ... et les cousins l'ont copieusement ébréchée en se battant entre eux ...
Cette petite épée est néanmoins très intéressante par sa poignée et le décor de la lame.
Voici d'abord la poignée :
Elle est entièrement en fer, protégée d'une fine garde qui vient se bloquer dans un fort pommeau portant le point de rivetage de la soie. La garde est composée d'un plateau ovale au pourtour à décor perlé, surmonté un pas d'âne lui-même surmonté par la garde et un court quillon.
La poignée proprement dite est constituée d'une fusée en bois entièrement recouverte d'un filigrane de fil de fer en chainette bloqué par deux nœuds de fils de fer tressé.
L'ensemble, assemblé serré, est resté bien solide tout en étant très léger. Il n'y a aucun jeu :
La lame est entièrement décorée de gravures qui se répètent à l'identique des deux côtés. Il reste des traces de dorures au fond de certains motifs.
Un curieux motif à entrelacs est gravé en haut de la lame, surmontant un cartouche ovale portant notamment une étoile et une couronne, surmontant encore deux C majuscule entrelacés entourant une croix :
Suivent des motifs floraux, puis, vers le milieu de la lame, deux personnages portant l'auréole l'un au dessus de l'autre chacun surmonté de son nom : (St) JOHANNES et (St) PHILIPPUS. N'oublions pas que le latin était (et est toujours) la langue officielle de l'Église :
Enfin, le décor se termine en motifs géométriques divers ...
Cette très jolie pièce est le témoin de coutumes totalement incompréhensibles de nos jours.
Il nous faut, pour comprendre notre histoire, accepter de nous défaire de tout ce que notre mode de vie actuel a fait de nous. Sans quoi, la tentation est grande alors, de contempler le passé avec des lunettes du XXIe siècle ... l'anachronisme est une maladie grave.
Loin de n'être qu'un accessoire de mode, l'épée était le signe visible de la noblesse, catégorie sociale dévolue uniquement au métier des armes. Les nobles n'étaient pas assujettis à l'impôt ... hormis l'impôt du sang. Avant de détenir des privilèges de moins en moins bien tolérés, la noblesse avait surtout la charge de faire la guerre aux côtés du Roi.
Prenez bien soin de vous.
A bientôt.
Je vais vous transporter au Château de Versailles pour y découvrir une très jolie épée de cour, faite sous le règne de Louis XV, vers 1760-1770.
Elle appartenait à un bon oncle qui m'en fit cadeau il y a ... près de 45 ans :
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Une épée de cour, qu'est-ce que c'est ?
C'est une épée courte, légère et le plus souvent assez décorée. L'Étiquette en vigueur imposait le port visible de l'épée pour toute personne appartenant à la noblesse se rendant au château de Versailles, même sans rencontrer le Roi. Il existait d'ailleurs un service de location d'épées aux portes du château, permettant aux étourdis de se mettre en règle. Il s'agit cependant d'une véritable arme blanche apportant un sérieux moyen de défense à son porteur.
Elle est plutôt courte avec ses 83 cm de longueur totale. La lame, droite, de section en losange, est à deux tranchants et une arête centrale. Elle mesure 67 cm de long, sa largeur au fort est de 2,8 cm.
Elle a malheureusement perdu son fourreau ... et les cousins l'ont copieusement ébréchée en se battant entre eux ...
Cette petite épée est néanmoins très intéressante par sa poignée et le décor de la lame.
Voici d'abord la poignée :
Elle est entièrement en fer, protégée d'une fine garde qui vient se bloquer dans un fort pommeau portant le point de rivetage de la soie. La garde est composée d'un plateau ovale au pourtour à décor perlé, surmonté un pas d'âne lui-même surmonté par la garde et un court quillon.
La poignée proprement dite est constituée d'une fusée en bois entièrement recouverte d'un filigrane de fil de fer en chainette bloqué par deux nœuds de fils de fer tressé.
L'ensemble, assemblé serré, est resté bien solide tout en étant très léger. Il n'y a aucun jeu :
La lame est entièrement décorée de gravures qui se répètent à l'identique des deux côtés. Il reste des traces de dorures au fond de certains motifs.
Un curieux motif à entrelacs est gravé en haut de la lame, surmontant un cartouche ovale portant notamment une étoile et une couronne, surmontant encore deux C majuscule entrelacés entourant une croix :
Suivent des motifs floraux, puis, vers le milieu de la lame, deux personnages portant l'auréole l'un au dessus de l'autre chacun surmonté de son nom : (St) JOHANNES et (St) PHILIPPUS. N'oublions pas que le latin était (et est toujours) la langue officielle de l'Église :
Enfin, le décor se termine en motifs géométriques divers ...
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Cette très jolie pièce est le témoin de coutumes totalement incompréhensibles de nos jours.
Il nous faut, pour comprendre notre histoire, accepter de nous défaire de tout ce que notre mode de vie actuel a fait de nous. Sans quoi, la tentation est grande alors, de contempler le passé avec des lunettes du XXIe siècle ... l'anachronisme est une maladie grave.
Loin de n'être qu'un accessoire de mode, l'épée était le signe visible de la noblesse, catégorie sociale dévolue uniquement au métier des armes. Les nobles n'étaient pas assujettis à l'impôt ... hormis l'impôt du sang. Avant de détenir des privilèges de moins en moins bien tolérés, la noblesse avait surtout la charge de faire la guerre aux côtés du Roi.
Prenez bien soin de vous.
A bientôt.
St Etienne- Messages : 601
Date d'inscription : 03/12/2017
Localisation : Paris - Pays de Loire
Re: Une épée de cour du XVIIIe
J'ai encore appris des choses grâce à toi !
En outre cette arme est fort belle...
Sois remercié de cette participation et "salute"
En outre cette arme est fort belle...
Sois remercié de cette participation et "salute"
Non nobis Domine, non nobis, sed Nomini Tuo da Gloriam.
CLOSDELIF- Administrateur
- Messages : 8924
Date d'inscription : 07/01/2015
Age : 72
Localisation : Tarn
Re: Une épée de cour du XVIIIe
Beau et intéressant !
What else ?
Portez-vous bien, ainsi que vos proches !
What else ?
Portez-vous bien, ainsi que vos proches !
Lone Rider- Messages : 821
Date d'inscription : 08/03/2017
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Localisation : Belgique
Re: Une épée de cour du XVIIIe
hello
voici une bien jolie pièce de musée
voici une bien jolie pièce de musée
Les hommes de l'age de bierre habitent des tavernes
ni dieu ni maitre
cromagnon 07- Old Timer
- Messages : 2564
Date d'inscription : 07/01/2015
Age : 65
Localisation : ardèche
Re: Une épée de cour du XVIIIe
Une bien jolie pièce effectivement.
L'épée "de cour" a perduré fort longtemps, en fait jusqu'à nos jours si on peut dire, avec, par exemple, les épées d'Académiciens, si je ne me trompe pas;
Sous la 3ème république, encore, tous les officiers supérieurs (voir les autres ?) portaient leur épée lors des réceptions officielles il suffit de regarder quelques documents d'époque pour s'en persuader
L'épée "de cour" a perduré fort longtemps, en fait jusqu'à nos jours si on peut dire, avec, par exemple, les épées d'Académiciens, si je ne me trompe pas;
Sous la 3ème république, encore, tous les officiers supérieurs (voir les autres ?) portaient leur épée lors des réceptions officielles il suffit de regarder quelques documents d'époque pour s'en persuader
TALLYHOO, TALLYHOO !
Jeppesen- Messages : 2747
Date d'inscription : 11/09/2017
Age : 75
Localisation : Haut de Seine (92)
Re: Une épée de cour du XVIIIe
Comme nous a habitué St Etienne, descriptif soigné et sujet complet ! qu'il en soit remercié
Vidocq80
vidocq80- Old Timer
- Messages : 3701
Date d'inscription : 20/01/2015
Age : 69
Localisation : HALLENCOURT 80
Re: Une épée de cour du XVIIIe
En Plat Pays, le Roi et sans doute les officiers de haut rang portent encore l'épée (ou plutôt une sorte de sabre droit) lorsqu'ils sont en uniforme lors de certaines cérémonies officielles.
Lone Rider- Messages : 821
Date d'inscription : 08/03/2017
Age : 68
Localisation : Belgique
Re: Une épée de cour du XVIIIe
Une bien belle épée,merci pour le partage. Y a t-il un signe qui montre l'appartenance de cette épée?
fusilabroche- Messages : 264
Date d'inscription : 08/05/2018
Re: Une épée de cour du XVIIIe
merci St ETIENNE .
cette épée est magnifique et surtout "bonne" et elle me fait penser aux épées de sergent de ville pour ce qui concerne la garde en fer , simple , solide et efficace .
-bien que la lame soit magnifique et en attendant les très bonnes photos de St Etienne , c'est une forte lame destinée sans doute plus à un "expert" dans l'art de l'escrime qu'aux ronds de jambes d' un courtisan du palais .
- je suis surpris par la forme inhabituelle du pommeau que je ne connaissais pas et je sollicite l'avis de FREE.
si St Etienne le souhaite , je peux argumenter .
cette épée est magnifique et surtout "bonne" et elle me fait penser aux épées de sergent de ville pour ce qui concerne la garde en fer , simple , solide et efficace .
-bien que la lame soit magnifique et en attendant les très bonnes photos de St Etienne , c'est une forte lame destinée sans doute plus à un "expert" dans l'art de l'escrime qu'aux ronds de jambes d' un courtisan du palais .
- je suis surpris par la forme inhabituelle du pommeau que je ne connaissais pas et je sollicite l'avis de FREE.
si St Etienne le souhaite , je peux argumenter .
3008nato- Messages : 1486
Date d'inscription : 14/12/2015
Re: Une épée de cour du XVIIIe
J'ai pris le temps de compulser ma doc, car contrairement à NATO, je n'ai pas eu l'occasion de me faire la main et l'œil sur moult originaux de cette époque.
époque assez longue d'ailleurs pour l'épée dite de cour (ou épée "à la mousquetaire"), puisqu'elle apparait au XVIIe et perdure jusqu'à nos jours sous diverses formes abâtardies...
Tout d'abord mille mercis à StEtienne de nous régaler une fois de plus avec une belle pièce agrémentée d'une légende pédagogique aussi bien écrite que bien documentée.
Comme mon mentor es lame (et à peu près tout ce qui relève de l'armement), cette épée m'apparait intègre ("bonne" comme on dit dans le Duché de Savoie) et fort belle.
le pas d'âne décoratif la daterait effectivement plutôt du XVIIIe et sa construction en fait une arme d'usage plutôt que d'apparence.
Son état de conservation, malgré les abus endurés aux mains des cousins (d'ailleurs, pour 'lavoir ébréchée, il fallait avoir une autre lame, nous en attendons la présentation, StEtienne, au rapport! ) est superbe, ce qui renforce l'impression d'excellente qualité de fabrication (les poignées tressées sur bois et/ou cuir ne tiennent souvent qu'un temps sous les rigueurs du service ou des garnements...)
Le pommeau est effectivement inhabituel, on trouve pour ce que j'en ai vu une énorme proportion de sphères ou d'olives, quelquefois à pans, mais le plus souvent sans.
Je serais toutefois bien en peine d'épiloguer par manque de matériel de comparaison. Du point de vue de l'usage, ce pommeau s'apparente à celui en olive, sa taille par rapport à l'arme plaide pour une arme réelle (utilisable) et non de parade, mais l'apparence générale avait déjà répondu à cette question.
La lame est magnifique surtout par ses gravures. Je soupçonne là toute une histoire, et je joins ma voix à celle de NATO pour avoir un jour des photos plus détaillée des différentes parties. Autant la monture peut sembler utilitaire (aucune concession à la "mode" ne vient entraver l'usage martial de l'arme), autant la décoration de la lame répond à d'autres impératifs.
Bien que ce ne soit pas là ma période préférée pour ce qui est des épées, il est réjouissant de voir un aussi bel exemple d'arme blanche.
époque assez longue d'ailleurs pour l'épée dite de cour (ou épée "à la mousquetaire"), puisqu'elle apparait au XVIIe et perdure jusqu'à nos jours sous diverses formes abâtardies...
Tout d'abord mille mercis à StEtienne de nous régaler une fois de plus avec une belle pièce agrémentée d'une légende pédagogique aussi bien écrite que bien documentée.
Comme mon mentor es lame (et à peu près tout ce qui relève de l'armement), cette épée m'apparait intègre ("bonne" comme on dit dans le Duché de Savoie) et fort belle.
le pas d'âne décoratif la daterait effectivement plutôt du XVIIIe et sa construction en fait une arme d'usage plutôt que d'apparence.
Son état de conservation, malgré les abus endurés aux mains des cousins (d'ailleurs, pour 'lavoir ébréchée, il fallait avoir une autre lame, nous en attendons la présentation, StEtienne, au rapport! ) est superbe, ce qui renforce l'impression d'excellente qualité de fabrication (les poignées tressées sur bois et/ou cuir ne tiennent souvent qu'un temps sous les rigueurs du service ou des garnements...)
Le pommeau est effectivement inhabituel, on trouve pour ce que j'en ai vu une énorme proportion de sphères ou d'olives, quelquefois à pans, mais le plus souvent sans.
Je serais toutefois bien en peine d'épiloguer par manque de matériel de comparaison. Du point de vue de l'usage, ce pommeau s'apparente à celui en olive, sa taille par rapport à l'arme plaide pour une arme réelle (utilisable) et non de parade, mais l'apparence générale avait déjà répondu à cette question.
La lame est magnifique surtout par ses gravures. Je soupçonne là toute une histoire, et je joins ma voix à celle de NATO pour avoir un jour des photos plus détaillée des différentes parties. Autant la monture peut sembler utilitaire (aucune concession à la "mode" ne vient entraver l'usage martial de l'arme), autant la décoration de la lame répond à d'autres impératifs.
Bien que ce ne soit pas là ma période préférée pour ce qui est des épées, il est réjouissant de voir un aussi bel exemple d'arme blanche.
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Jeanghis- Administrateur
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Re: Une épée de cour du XVIIIe
à Nato et Free de leur intervention. Grâce à vous, nous sommes montés en altitude ...
Chef ! c'est celle-ci. Chef !
et elle a été dûment présentée ici :
https://prehistoire-xixeme.forumactif.org/t1214-l-epee-d-un-general-de-brigade]https://prehistoire-xixeme.forumactif.org/t1214-l-epee-d-un-general-de-brigade
Elle aussi possédait un fourreau ... déchiré par les susdits cousins ...
Oui, no problem
freebird a écrit:
d'ailleurs, pour 'lavoir ébréchée, il fallait avoir une autre lame, nous en attendons la présentation, StEtienne, au rapport!
Chef ! c'est celle-ci. Chef !
et elle a été dûment présentée ici :
https://prehistoire-xixeme.forumactif.org/t1214-l-epee-d-un-general-de-brigade]https://prehistoire-xixeme.forumactif.org/t1214-l-epee-d-un-general-de-brigade
Elle aussi possédait un fourreau ... déchiré par les susdits cousins ...
3008nato a écrit:
si St Etienne le souhaite , je peux argumenter.
Oui, no problem
St Etienne- Messages : 601
Date d'inscription : 03/12/2017
Localisation : Paris - Pays de Loire
Re: Une épée de cour du XVIIIe
bonjour Saint Etienne .
tu ouvres un sujet tellement vaste et tellement méconnu auquel je ne me serais pas frotté tant mes dires modestes pourraient être sujets à controverse , aussi il serait souhaitable d'ouvrir des "sous sujets" .
-mes interventions sont toujours le fruit de l'observation d'objets que je possède ou que j'ai eu en main mais jamais de l'interprétation des auteurs qui ont recopié des ouvrages plus anciens ! mais rien n’empêche de profiter de l’expérience de collectionneurs aussi fiables que Freebird ou Batair qui s'appuient sur des certitudes ( et le net nous aide bien...?) dans ce domaine !
-les épées de cour ont toujours existé depuis qu'il y a eu des rois ....ça fait beaucoup de siècles .
pour revenir à ton sujet cher ST Etienne il conviendrait de le couper en deux dans un premier temps car plus d'un siècle sépare les deux objets que tu nous montres :
une épée "de ville ou de cour" mi 18eme siècle
une épée "à ciselures" post Napoléon III .
comme actuellement la période est creuse , doux euphémisme , je vais essayer de vous faire pour une fois un post sérieux .. (bien que je sois très pris avec un ami du forum (que je remercie ) par un inventaire d'une autre collection )
ps: pour ouvrir "le bal" (en attendant les photos de St Etienne ), je vous livre deux échantillons qui différencient les deux périodes
-quelques épées 17 /18eme (des riblons didactiques , mais bons et pas touchés )
-quelques épées à ciselure de la période de celle de S.Et .
tu ouvres un sujet tellement vaste et tellement méconnu auquel je ne me serais pas frotté tant mes dires modestes pourraient être sujets à controverse , aussi il serait souhaitable d'ouvrir des "sous sujets" .
-mes interventions sont toujours le fruit de l'observation d'objets que je possède ou que j'ai eu en main mais jamais de l'interprétation des auteurs qui ont recopié des ouvrages plus anciens ! mais rien n’empêche de profiter de l’expérience de collectionneurs aussi fiables que Freebird ou Batair qui s'appuient sur des certitudes ( et le net nous aide bien...?) dans ce domaine !
-les épées de cour ont toujours existé depuis qu'il y a eu des rois ....ça fait beaucoup de siècles .
pour revenir à ton sujet cher ST Etienne il conviendrait de le couper en deux dans un premier temps car plus d'un siècle sépare les deux objets que tu nous montres :
une épée "de ville ou de cour" mi 18eme siècle
une épée "à ciselures" post Napoléon III .
comme actuellement la période est creuse , doux euphémisme , je vais essayer de vous faire pour une fois un post sérieux .. (bien que je sois très pris avec un ami du forum (que je remercie ) par un inventaire d'une autre collection )
ps: pour ouvrir "le bal" (en attendant les photos de St Etienne ), je vous livre deux échantillons qui différencient les deux périodes
-quelques épées 17 /18eme (des riblons didactiques , mais bons et pas touchés )
-quelques épées à ciselure de la période de celle de S.Et .
Dernière édition par 3008nato le Lun 23 Mar - 19:02, édité 2 fois
3008nato- Messages : 1486
Date d'inscription : 14/12/2015
Re: Une épée de cour du XVIIIe
tu me fais bien trop d'honneur a m'appeler "collectionneur" (ce que tu es) alors que je n'aborde tous ces sujets qu'en amateur.
Et en bon disciple d'archéologue, je me fie rarement aux textes d'auteurs de vulgarisation et préfère étudier les typologies d'objets (certes sur photo ou à travers les vitrines de musées) et en effet, le net aide bien à élargir son horizon.
Merci d'ailleurs pour ta photo qui s'ajoute au panel. (et illustre parfaitement certains des points que j'ai abordés )
Et en bon disciple d'archéologue, je me fie rarement aux textes d'auteurs de vulgarisation et préfère étudier les typologies d'objets (certes sur photo ou à travers les vitrines de musées) et en effet, le net aide bien à élargir son horizon.
Merci d'ailleurs pour ta photo qui s'ajoute au panel. (et illustre parfaitement certains des points que j'ai abordés )
freebird- Administrateur
- Messages : 2510
Date d'inscription : 04/01/2015
Age : 55
Re: Une épée de cour du XVIIIe
bonsoir à vous tous ...
le post de St Etienne fut ces derniers jours mon cadeau ne noel ...et oui ! et je me suis un peu mélangé les crayons avec la réponse de St Etienne ..fort bien explicitée au sujet des deux épées et des époques qu'il évoque...
n'ayant pas compris , comme dab ...je retire les photos des épées à ciselure qui n'ont rien à faire là..
salut à tous ...et à tousse !
le post de St Etienne fut ces derniers jours mon cadeau ne noel ...et oui ! et je me suis un peu mélangé les crayons avec la réponse de St Etienne ..fort bien explicitée au sujet des deux épées et des époques qu'il évoque...
n'ayant pas compris , comme dab ...je retire les photos des épées à ciselure qui n'ont rien à faire là..
salut à tous ...et à tousse !
3008nato- Messages : 1486
Date d'inscription : 14/12/2015
Re: Une épée de cour du XVIIIe
l'épée montrée par Saint Etienne m'a permis de ressortir "des riblons" épées remontées , cassées ,incomplètes ... que j'avais gardées pour les pièces ...
et J'AI bien fait !! (prémonition...)
cette épée dont la lame a été remontée sur une garde fin 18ème reste toutefois intéressante par son pas d'âne ....et peut être remarquable pour un objet modestement sorti de grenier .
-la bonne (elles sont toutes bonnes ) mais il est question de celle de gauche , un peu massacrée
et J'AI bien fait !! (prémonition...)
cette épée dont la lame a été remontée sur une garde fin 18ème reste toutefois intéressante par son pas d'âne ....et peut être remarquable pour un objet modestement sorti de grenier .
-la bonne (elles sont toutes bonnes ) mais il est question de celle de gauche , un peu massacrée
3008nato- Messages : 1486
Date d'inscription : 14/12/2015
Re: Une épée de cour du XVIIIe
et qu'a donc le pas d'âne de l'épée de gauche de remarquable? (sinon d'être sur une très belle monture fondue à balustre)
freebird- Administrateur
- Messages : 2510
Date d'inscription : 04/01/2015
Age : 55
Re: Une épée de cour du XVIIIe
Tout ça est bien beau, et une seule d'entre elles ferait ma joie !
J'ai "failli" en acheter une, il y a pas mal de temps, à une époque où les prix étaient somme toute raisonnable pour ce genre d'objets, mais j'ai finalement opté pour autre chose.
Idem pour une "épée forte", qui me fait encore plus "baver" !
Arf,c'est comme ça
J'ai "failli" en acheter une, il y a pas mal de temps, à une époque où les prix étaient somme toute raisonnable pour ce genre d'objets, mais j'ai finalement opté pour autre chose.
Idem pour une "épée forte", qui me fait encore plus "baver" !
Arf,c'est comme ça
TALLYHOO, TALLYHOO !
Jeppesen- Messages : 2747
Date d'inscription : 11/09/2017
Age : 75
Localisation : Haut de Seine (92)
Re: Une épée de cour du XVIIIe
bonjour à tous .
-le bon Saint Étienne à ouvert un sujet fort intéressant (comme dab.)
-notre ami F.CROZET dont les connaissances livresques me sont d'un immense secours m'a permis de cataloguer nombre des pièces que j'ai gardé et entassé au fil des années , et donc merci à eux deux !
Pour revenir particulièrement à l'épée dont je vous ai parlé , (garde en laiton pliée , quillon cassé et lame remontée) . j'ai signalé le "pas d'âne" de cette épée pour souligner l'évolution de ces deux anneaux qui permettaient à l'origine de passer le pouce et l'index pour frapper d'estoc pendant un combat . (plus tard cet élément s'est transformé en deux barbillons dans un but uniquement décoratif).
"A ce stade je sollicite freebird pour nous détailler les différentes composantes des gardes des épées" merci Free.
LE SUJET .
-une épée cassée que je soumets à notre ami François pour concertation et définition de la symbolique des gravures de la lame que je découvrais ....et bien mon colon , "bonne pioche" !
je vous laisse juger des gravures : des attributs militaires surmontés de la tête tranchée d'un noble janissaire ,présentée au bout d'une pique ?
: une devise "un me suffit" un ange et deux cœurs posés sur un grill....
en attendant votre analyse et celle de François , place aux photos .
-le bon Saint Étienne à ouvert un sujet fort intéressant (comme dab.)
-notre ami F.CROZET dont les connaissances livresques me sont d'un immense secours m'a permis de cataloguer nombre des pièces que j'ai gardé et entassé au fil des années , et donc merci à eux deux !
Pour revenir particulièrement à l'épée dont je vous ai parlé , (garde en laiton pliée , quillon cassé et lame remontée) . j'ai signalé le "pas d'âne" de cette épée pour souligner l'évolution de ces deux anneaux qui permettaient à l'origine de passer le pouce et l'index pour frapper d'estoc pendant un combat . (plus tard cet élément s'est transformé en deux barbillons dans un but uniquement décoratif).
"A ce stade je sollicite freebird pour nous détailler les différentes composantes des gardes des épées" merci Free.
LE SUJET .
-une épée cassée que je soumets à notre ami François pour concertation et définition de la symbolique des gravures de la lame que je découvrais ....et bien mon colon , "bonne pioche" !
je vous laisse juger des gravures : des attributs militaires surmontés de la tête tranchée d'un noble janissaire ,présentée au bout d'une pique ?
: une devise "un me suffit" un ange et deux cœurs posés sur un grill....
en attendant votre analyse et celle de François , place aux photos .
3008nato- Messages : 1486
Date d'inscription : 14/12/2015
Re: Une épée de cour du XVIIIe
"j'ai signalé le "pas d'âne" de cette épée pour souligner l'évolution de ces deux anneaux qui permettaient à l'origine de passer le pouce et l'index pour frapper d'estoc pendant un combat "
en fait, le "pas d'âne" sert à passer l'index et le majeur dans les épées destinée exclusivement à l'estoc.
On retrouve cette prise dans certaines épées et fleurets d'escrime contemporaine (entendre fin XIXe début XXe siècle.
Pour ce que j'ai pu en juger en regardant de loin des collections de ces armes présentée de manière chronologique ( ), il me semble que les pas d'âne fonctionnels (avec deux anneaux dans lesquels on peu passer index et majeur) ont tendance à être plus fréquents au début de la période d'existence de ces épées courtes (au XVIIe siècle) et à devenir de plus en plus souvent uniquement décoratifs au fur et à mesure du temps, même s'il en existe de fonctionnel jusqu'à la disparition de ce type précis d'arme (on retrouve des pas d'âne fonctionnels sur des armes du second Empire...).
La disparition (ou moindre fréquence) me semblait, ainsi qu'à quelques amateurs d'escrime ancienne s'étant exprimé sur le sujet, être due à une évolution de la prise de ces armes et de l'escrime associé (la prise avec pas d'âne donne un plus grand contrôle de la position de la pointe (le truc qu'on essaie de planter dans le mec en face) au détriment de l'agilité de la lame (on perd tous les avantages de la flexibilité du poignet)
Évidemment, la mise au jour d'une importante quantité d'armes certifiées mi XVIIe et comportant des pas d'âne décoratifs mettrait cette théorie toute personnelle à mal.
en fait, le "pas d'âne" sert à passer l'index et le majeur dans les épées destinée exclusivement à l'estoc.
On retrouve cette prise dans certaines épées et fleurets d'escrime contemporaine (entendre fin XIXe début XXe siècle.
Pour ce que j'ai pu en juger en regardant de loin des collections de ces armes présentée de manière chronologique ( ), il me semble que les pas d'âne fonctionnels (avec deux anneaux dans lesquels on peu passer index et majeur) ont tendance à être plus fréquents au début de la période d'existence de ces épées courtes (au XVIIe siècle) et à devenir de plus en plus souvent uniquement décoratifs au fur et à mesure du temps, même s'il en existe de fonctionnel jusqu'à la disparition de ce type précis d'arme (on retrouve des pas d'âne fonctionnels sur des armes du second Empire...).
La disparition (ou moindre fréquence) me semblait, ainsi qu'à quelques amateurs d'escrime ancienne s'étant exprimé sur le sujet, être due à une évolution de la prise de ces armes et de l'escrime associé (la prise avec pas d'âne donne un plus grand contrôle de la position de la pointe (le truc qu'on essaie de planter dans le mec en face) au détriment de l'agilité de la lame (on perd tous les avantages de la flexibilité du poignet)
Évidemment, la mise au jour d'une importante quantité d'armes certifiées mi XVIIe et comportant des pas d'âne décoratifs mettrait cette théorie toute personnelle à mal.
freebird- Administrateur
- Messages : 2510
Date d'inscription : 04/01/2015
Age : 55
Re: Une épée de cour du XVIIIe
la décoration de la dernière lame montrée est effectivement croquignolette (lame à la colichemarde d'ailleurs, si je ne m'abuse)
je n'ai aucune prétention à interpréter les gravures par manque cruel de connaissance historique de cette époque, mais on retrouve les entrelacs de la lame de StÉtienne, que j'ai vus par ailleurs sur une autre lame en vente actuellement et daté (sous toute réserve) de la 2nde moitié du XVIIIe. Ce décor semble donc récurent.
Allez François, dis-nous tout
je n'ai aucune prétention à interpréter les gravures par manque cruel de connaissance historique de cette époque, mais on retrouve les entrelacs de la lame de StÉtienne, que j'ai vus par ailleurs sur une autre lame en vente actuellement et daté (sous toute réserve) de la 2nde moitié du XVIIIe. Ce décor semble donc récurent.
Allez François, dis-nous tout
freebird- Administrateur
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Date d'inscription : 04/01/2015
Age : 55
Re: Une épée de cour du XVIIIe
À la demande de NATO, nomenclature des parties de la monture d'une épée à la mousquetaire (ou à Pas d'âne)
A: bouton de rivure (ou goutte)
B: pommeau
C: arc de jointure (aussi branche de garde)
D: bague ou virole supérieure (vous trouverez sa sœur en dessous, la virole inférieure)
E: fusée
F: quillon postérieur (il peut y avoir un quillon antérieur, en vis à vis)
G: pas d'âne (qui peut être fonctionnel ou décoratif)
H: pontat de garde
I: écusson
A: bouton de rivure (ou goutte)
B: pommeau
C: arc de jointure (aussi branche de garde)
D: bague ou virole supérieure (vous trouverez sa sœur en dessous, la virole inférieure)
E: fusée
F: quillon postérieur (il peut y avoir un quillon antérieur, en vis à vis)
G: pas d'âne (qui peut être fonctionnel ou décoratif)
H: pontat de garde
I: écusson
freebird- Administrateur
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Re: Une épée de cour du XVIIIe
Ben voilà: je me coucherai moins bête !!!!
Non nobis Domine, non nobis, sed Nomini Tuo da Gloriam.
CLOSDELIF- Administrateur
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Re: Une épée de cour du XVIIIe
(j'envisageais de faire là même pour tous les types d'épées, et j'ai reculé devant la tâche... je vais faire ça petit petit )
freebird- Administrateur
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Age : 55
Re: Une épée de cour du XVIIIe
Free a donné la parfaite définition du pas d’âne, artifice très spécifique aux épées ( à une main) de combat qui consiste en un double « œillet » juste avant la garde, permettant le passage de l’index et du majeur pour adopter une prise permettant d’augmenter la force appliquée aux coups d’estoc destinés à percer la vêture souvent renforcée (cuir et autres, etc.) du copain d’en face. Il est question de percer et donc d’occire. Spécifique aux armes d’estoc, on le retrouve sur quasiment tous les types d’épées au 15ème, 16ème , l’artifice subsistant pour ne rester finalement au final qu’un embryon inutile et décoratif.
Une photo vaut mieux qu’un long discours de la prise d’un pas d’âne
L’officiant était généralement ganté !!! parce que là c’est un truc à se faire mal !
Les règles de l’escrime de guerre et de l’escrime civile ont longtemps été assez communes, l’une permettant de se faire la main pour exceller en cas de guerre afin de sauver sa peau.
En guerre, si l’épée de combat disparaît quasiment des champs de bataille en tant qu’arme principale avec les armes à feu, elle subsiste, allégée, comme arme de mêlée et de dernier recours et arme de commandement. Elle est rapidement remplacée par le sabre sous toutes ses formes et dans tous les domaines. En paix elle est l’arme de symbole de la noblesse et de certaines charges mais aussi l’outil de défense par essence de cette caste. Elle permet de déjouer les malandrins mais aussi de laver son honneur, le gentilhomme étant souvent fort susceptible et le duel de rigueur. Cette pratique décima les rangs de la noblesse tant et si bien que les puissants tentèrent d’y mettre un terme. C’est une autre histoire, même si on aimerait parfois que la pratique soit remise au gout du jour par certaines de nos « élites ».
Le dernier duel national a opposé notre Gastounet provençal à un député de l’opposition ( un dénommé René Ribière) en 1967…
Un peu avant, Le grand Clemenceau était un duelliste impénitent et redouté (pas moins de douze duels à l’épée comme au pistolet)
Voilà ce qu’en disait Déroulède qui eut à l’affronter :
« Ce complaisant dévoué et cet infatigable intermédiaire, si actif et si dangereux, vous le connaissez tous ; son nom est sur toutes les lèvres, mais pas un de vous ne le nommerait, car il est trois choses en lui que vous redoutez : son épée, son pistolet, sa langue. Eh bien moi, je brave les trois et je le nomme : c'est monsieur Clemenceau. »
Ils se sont ratés ! Rassurez vous.
Aujourd’hui, les armes utilisées pour l’escrime sont le fleuret et l’épée pour les techniques d’estoc (la pointe marque) et le sabre pour les techniques de taille et de contre-taille (le tranchant et le dos marquent).
Cela reste un sport de combat mais on ne cherche plus à se percer et on évite de se blesser... Les protections et les armes ont évolué en conséquence. Les pointes sont mouchetées, les poids des armes ont été allégés pour en diminuer la « force », les aciers ont été travaillés pour en augmenter la souplesse et surtout éliminer les risques de bris car en cas de bris (çà arrive rarement mais ça arrive) c’est le drame.
C’est dans cet esprit que le pas d’âne a disparu des armes utilisées en escrime « civile » pour éviter la « force » excessive qu’il donnait à l’estoc mais aussi et surtout compte tenu du fait que les prises en main de ces armes ont changé du tout au tout en usage sportif. C’est effectivement le poignet qui travaille.
va falloir se pencher sur le barbecue doré de la lame du saigneur des agneaux...
Une photo vaut mieux qu’un long discours de la prise d’un pas d’âne
L’officiant était généralement ganté !!! parce que là c’est un truc à se faire mal !
Les règles de l’escrime de guerre et de l’escrime civile ont longtemps été assez communes, l’une permettant de se faire la main pour exceller en cas de guerre afin de sauver sa peau.
En guerre, si l’épée de combat disparaît quasiment des champs de bataille en tant qu’arme principale avec les armes à feu, elle subsiste, allégée, comme arme de mêlée et de dernier recours et arme de commandement. Elle est rapidement remplacée par le sabre sous toutes ses formes et dans tous les domaines. En paix elle est l’arme de symbole de la noblesse et de certaines charges mais aussi l’outil de défense par essence de cette caste. Elle permet de déjouer les malandrins mais aussi de laver son honneur, le gentilhomme étant souvent fort susceptible et le duel de rigueur. Cette pratique décima les rangs de la noblesse tant et si bien que les puissants tentèrent d’y mettre un terme. C’est une autre histoire, même si on aimerait parfois que la pratique soit remise au gout du jour par certaines de nos « élites ».
Le dernier duel national a opposé notre Gastounet provençal à un député de l’opposition ( un dénommé René Ribière) en 1967…
Un peu avant, Le grand Clemenceau était un duelliste impénitent et redouté (pas moins de douze duels à l’épée comme au pistolet)
Voilà ce qu’en disait Déroulède qui eut à l’affronter :
« Ce complaisant dévoué et cet infatigable intermédiaire, si actif et si dangereux, vous le connaissez tous ; son nom est sur toutes les lèvres, mais pas un de vous ne le nommerait, car il est trois choses en lui que vous redoutez : son épée, son pistolet, sa langue. Eh bien moi, je brave les trois et je le nomme : c'est monsieur Clemenceau. »
Ils se sont ratés ! Rassurez vous.
Aujourd’hui, les armes utilisées pour l’escrime sont le fleuret et l’épée pour les techniques d’estoc (la pointe marque) et le sabre pour les techniques de taille et de contre-taille (le tranchant et le dos marquent).
Cela reste un sport de combat mais on ne cherche plus à se percer et on évite de se blesser... Les protections et les armes ont évolué en conséquence. Les pointes sont mouchetées, les poids des armes ont été allégés pour en diminuer la « force », les aciers ont été travaillés pour en augmenter la souplesse et surtout éliminer les risques de bris car en cas de bris (çà arrive rarement mais ça arrive) c’est le drame.
C’est dans cet esprit que le pas d’âne a disparu des armes utilisées en escrime « civile » pour éviter la « force » excessive qu’il donnait à l’estoc mais aussi et surtout compte tenu du fait que les prises en main de ces armes ont changé du tout au tout en usage sportif. C’est effectivement le poignet qui travaille.
va falloir se pencher sur le barbecue doré de la lame du saigneur des agneaux...
fcrozet- Messages : 123
Date d'inscription : 08/06/2017
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Les armes du Paléolithique aux Années Folles :: Du Paléolithique à 1830 :: Les armes blanches et de jet
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