Lefaucheux modèle 1868

Bonjour à vous,

J'ai acheté ce revolver Lefaucheux modèle 1868, l'ancêtre du 1870 de marine.
Le modèle 1868-1869 a été fabriqué à moins de 150 ex.
Dans le livre de H.V. plusieurs évolutions sont répertorier.... mais pas celui-ci ...

A delà du fait qu'il faut le nettoyer et refabriqué la crête du chien, ce revolver me pose beaucoup de questions:

- Pas de LF de présent, même pas un bout du bout d'une lettre ou chiffre.
- Le ressort de la portière est d'origine, mais jamais vu sur d'autres exemplaires.
- La culasse est plus petit que le contour du barillet , ce qui permet de voir d'un coup d’œil si l'arme est chargé ou non, variantes encore jamais observée ....
- Signé "Emperaire Crest (Drôme)", dans la ville de Crest il existait un famille ayant ce nom, le père est bourrelier et un de deux fils est horloger.... es normale et/ou logique qu'ils dispose d'une arme de ce genre à cette époque ?

Si vous pouvez me faire avancer le smilblick ....

Salut Guillaume,
une belle perle. Je suis/étais dans la même situation que toi avec mes fusils concernant les marquages. Un ami qui a bien plus de recul et d'expérience que moi me remet les idées en places à chaque fois. Pour le numéro LF,il n'y a qu'a voir les fusils… et pour le reste ,ce n'est pas parce qu'il n'est pas dans un livre qu'il n'est pas authentique. C'est là que cela devient intéressant

Il est vrai que sur les fusils, surtout les modèles 1876 et 1877 le numéro LF n'est pas toujours présent, sur les revolvers c'est plus rare.
Effectivement pour moi il est 100 % authentique, il n'y a pas de doute seulement s'il en existe d'autres de ce style avec un LF cela me permettra de le situer dans la série.
Nous n'avons pas encore suffisamment progresser sur les numéros d'assemblage ( ici 5Y) pour pouvoir utiliser ce biais

encore de l'introuvable trouvé
bonne soirée
Guillaume

JLH4590 a écrit:encore de l'introuvable trouvé
bonne soirée
Guillaume

ont progresse .... lentement mais surement

COMME  ce matin à la vente de Perpignan ou les deux petits Lefaucheux 7mm  en coffret   (LF 34 et LF 35   ) ont fait....env 5000e ttc ..nous avons tous vu le revolver que tu nous présentes ...et...et... nous avons tous pensé   "comme toi"  à un essai  ...et  
dans notre grande bonté habituelle  , nous ne t'avons pas   "bourré" !!!   (car je possède deux exemplaires assez semblables ..)
il serait souhaitable de se tel..avant les ventes   (pas con , non ??)
amitiés

Le coffret de ce matin n’est pas partie a 5000 € me semble t-il mais a 3900 €

Très belle pièce, de plus original comme pas possible, et titillant l'esprit, bref un bien joli coktail !

Bravo d'avoir déniché cet oiseau rare !


Pour en revenir à la question concernant l'ancien propriétaire...il faudrait un peu creuser (évidemment), en essayant de savoir, au-delà de leur profession, quel était le "statut social" du père (bourrelier) et l'un des fils (horloger)...et aussi "quid" du second" fils ?

Le père était-il un "petit" artisan, sans fortune particulière ou au contraire son entreprise était -elle prospère ,

Pareil pour le fils horloger ?


Que des gens de cette génération et époque aient eu des armes à feu, rien de surprenant ou d'inhabituel...mais qu'ils aient pu détenir une arme de "qualité", d'un armurier connu sur la place de Paris, et encore plus ce qui est probablement un prototype ou une arme de petite série est davantage surprenant.

Sauf si le père, ou le fils horloger disposait d'une certaine "aisance financière", fréquentait la région parisienne, etc...(je pense surtout au fils horloger).

Ou alors, le second fils était "du métier" (armurier), travaillait peut-être chez LEFAUCHEUX, et a acheté une arme qu'il a fait graver pour l'offrir à son père ou son frère ?

Un prototype, qui ne devait pas connaitre de fabrication en série, avait-il beaucoup de valeur..ou non, et était-il considéré comme un "laissé pour compte" à cette époque ?

Auquel cas il aurait pu être cédé à un prix attractif à une connaissance, un employé, ou un client connu, sans autre forme de procès ?


Ce ne sont là, bien entendu, que des "divagations", des "semblant de pistes" potentielles, mais comme je ne connais pas du tout l'état d'esprit que pouvait avoir un homme comme Lefaucheux (ou un autre "inventeur" de l’époque) devant un projet plus ou moins avorté, puisque amélioré avec un autre prototype plus satisfaisant....???

Il y a des idées creuser....
Je m'y atèle

On peut supposer aussi que le fils horloger a la compétence et l'outillage pour faire lui-même la gravure avec son nom.
Sinon, arme curieuse, surtout la bouclier plus petit que le barillet.

lien: société française de secours aux blessées militaires des armées de terre et de mer:
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96900742/f46.image.r=emperaire%20armurier?rk=107296;4
un Emperaire ,horloger apparait en bas de page.
Un lien?

J'ai effectivement trouvé un Louis Paul Emperaire horloger à Crest.
Né le 27 nov 1834
le 9 octobre 1869 il déclare le décès de sa cousine ou il ce dit "Horloger"
il décède le 4 juin 1876 à 41 ans, rue Rochefort à Crest et est déclaré comme rentier ....

Il a aussi un frère Alexandre Pierrot né le 26 septembre 1836 mais ensuite plus rien ....

Le diamètre inférieure de la culasse permet aisément de voir si l'arme est chargé ou pas ...

Il aurait donc bien pu être le propriétaire de cette arme, les dates coïncident, et si il est déclaré comme "rentier", c'est qu'il devait être relativement prospère.

Le frère reste néanmoins une piste plausible, car le premier semble avoir passé sa vie sur CREST, ou à peu près ?

Une recherche à l'état-civil concernant Alexandre Pierrot pourrait se révéler intéressante ?

Sacré travail d'enquêteur !

Jeppesen a écrit:Il aurait donc bien pu être le propriétaire de cette arme, les dates coïncident, et si il est déclaré comme "rentier", c'est qu'il devait être relativement prospère.

Le frère reste néanmoins une piste plausible, car le premier semble avoir passé sa vie sur CREST, ou à peu près ?

Une recherche à l'état-civil concernant Alexandre Pierrot pourrait se révéler intéressante ?

Sacré travail d'enquêteur !

Une autre porte ce ferme plus ou moins:
Sur la liste des employés de 1871 il ne figure pas de "Emperaire" .

Cela aurait été trop facile ?

Un client "régulier" ?

ou peut-être a t'il quitté l'entreprise en 1870, juste avant la liste de 1871 ?


Il faudrait pouvoir déterminer si le "2ème fils" est resté sur CREST, ou bien si il est venu travailler sur PARIS ?

Pas simple, mais peut-être que l'état-civil de CREST pourrait révéler quelques détails intéressant, et quelques "pistes" possibles ?

Lone Rider a écrit:On peut supposer aussi que le fils horloger a la compétence et l'outillage pour faire lui-même la gravure avec son nom.
Sinon, arme curieuse, surtout la bouclier plus petit que le barillet.

Le petit bouclier ne semble pas gênant:

en même temps, le bouclier ne supporte aucune pression au tir... seule l'étui dans la chambre en face du canon est concerné

d'autres portes:
Le frère, Alexandre Ferriot, né le 26 septembre 1836, décède à Crest le 24 septembre 1837.
Le Père bourrelier lui meurt le 9 août 1839.

Les plaisirs de la généalogie : 180 ans plus tard, on découvre les malheurs d'une famille.
Le proprio du revolver ne fait plus beaucoup de doutes.

Un frère mort en bas âge, comme cela arrivait trop souvent dans les famille à cette époque, le père qui meurt peu de temps après...

Oui, la "vie" était dure, à cette époque !

Et le propriétaire est donc très probablement l'horloger !

Si il n'a pas acheté l'arme lui-même, sans doute avait-il des amis dans la "capitale" ou qui y ont séjourné, et qui auraient pu lui faire ce cadeau ?

L’énigme du proprio étant "résolu", reste le fait que l'arme n'a pas de numéro LF et de savoir s'il existe d'autre M68 avec un petit bouclier et un ressort de portière en "L".

Pour ma part, c'est le premier que je vois !

Désolé de ne pouvoir aider